Le choix du félin, de E. E. Knight

Après la voie du loup, la série Terre vampire de E. E. Knight continue avec Le choix du félin. Pour rappel la Terre est occupée par des extra-terrestres, les Kurians, qui se nourrissent des âmes humaines. Evidemment il existe une résistance dont David Valentine, le héros de la série, fait partie.

Feux croisés, de Nancy Kress

Il y a quelques temps de cela j’ai lu le premier volume d’une trilogie de Nancy Kress. Je prévoyais de continuer cette auteur avec le volume suivant de la série, mais l’actualité éditoriale en a décidé autrement puisque la collection Rendez-Vous Ailleurs vient de publier Feux Croisés.

Un cantique pour Leibowitz, de Walter M. Miller Jr.

Après le Double étoile de Heinlein et Des fleurs pour Algernon de Keyes je continue dans la série des vieux machins que je n’avais pas encore pris le temps de lire. Aujourd’hui c’est le tour de Un cantique pour Leibowitz de feu Walter M. Miller Jr.

Des fleurs pour Algernon, de Daniel Keyes

Dans la catégorie « Il n’est jamais trop tard pour lire les classiques » je me suis dernièrement occupé du roman de Daniel Keyes. A l’origine Des fleurs pour Algernon était une nouvelle, publiée en 1959, que Keyes prolongea en roman en 1966. Récompensé sous chacune de ces formes ce récit s’est depuis mué en un classique du genre qu’il est toujours bon de lire.
Le principal protagoniste du récit se nomme Charlie Gordon. Il est handicapé mental et va subir une opération dont le but est de développer son intelligence. Le récit est la somme des comptes rendus qu’il écrit avant puis après l’opération et dans lesquels il relate son existence au quotidien et les changements qui se font sentir, jour après jour.
Algernon est la souris qui a précédé Charlie dans cette expérimentation et à laquelle il va s’attacher profondément. Au fur et à mesure de l’évolution de l’intellect de Charlie on assiste à des résurgences de son passé, de nombreux souvenirs qu’il avait enfui et qui expliqueront en partie les difficultés auxquelles il fait fasse sur certains plans pendant la majeure partie de l’histoire.
Des fleurs pour Algernon pose des questions délicates. L’intelligence va bouleverser totalement la vie de Charlie Gordon, affectant sa personnalité, changeant radicalement son rapport à autrui et à lui-même. D’un être trop simple pour être malheureux il devient un individu trop conscient pour être heureux. Et puis il y a l’angoisse. Celle que ce changement ne soit que temporaire et que Charlie replonge à terme dans son état d’origine. L’intelligence et la conscience sont-elles des bénédictions ou des fardeaux ? Et quel regard avons-nous sur les handicapés mentaux ? Faut-il vouloir la normalité à tout prix ?
Des fleurs pour Algernon est l’un de ces romans de la SF qui pourrait être lu aisément par tous et qui pousse son lecteur à réfléchir sur son rapport à autrui. Un demi-siècle après son écriture le récit n’a pas pris une ride et je le conseille vivement à tous.
Des fleurs pour Algernon (Flowers for Algernon)
de Daniel Keyes
traduit par Georges H. Gallet
illustration de Eikasia
éditions J’ai Lu
256 pages (format poche)
Vous aussi lisez un très bon livre de SF :  Des fleurs pour Algernon

Double étoile, de Robert Heinlein

Robert Heinlein fut l’un des pionners de l’age d’or de la SF américaine (ou plus exactement anglophone). Avec Isaac Asimov et Arthur C. Clarke il fut un temps considéré comme l’un des trois grands auteurs dominant le genre. Comme ses deux co-religionnaires il a souvent manifesté un intérêt très poussé pour les diverses sciences et une volonté de produire des récits emprunts d’un minimum de crédibilité sur le plan technique.
Des trois grands c’est celui que j’ai découvert le dernier et de manière un peu tardive dans mon exploration du panorama de la SF. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire et j’ai entrepris depuis quelques temps de combler mes lacunes concernant Heinlein.
Double étoile est un roman des années 50, une période où l’on envisageait encore très joyeusement la conquête du système solaire pour les décennies à venir avec des vols long-courrier pour les lunes de Jupiter, des colonies sur Mars et Vénus, des bases sur la Lune à ne plus savoir quoi en faire, etc. C’était aussi un temps où la majorité des romans ne dépassaient pas deux ou trois cents pages ce qui repose agréablement le lecteur après les huit cents pages d’un Au tréfonds du ciel de Vernor Vinge ou bien des trois mille de L’aube de la Nuit de Peter F. Hamilton.
Double étoile n’a pas en soit une intrigue particulièrement originale. Le narrateur, acteur de théâtre et de télévision, se voit confier un rôle inédit : celui de doubler une personnalité politique de premier plan malheureusement enlevée par des ravisseurs qui n’ont pas rendu public leur forfait. On assiste donc à la préparation du personnage à son rôle puis à toutes les petites péripéties qui émaillent ce genre de récit, voyant peu à peu le narrateur se fondre de mieux en mieux dans le personnage qu’il interprète et sa prestation se prolonger au fil des rebondissements.
Ce qui est très intéressant chez Heinlein c’est qu’il se contente rarement de l’aspect sciences dures de la SF. Il n’hésite pas à explorer aussi les implications politiques ou sociologiques soulevées par ses récits. Dans le cas présent il y a moins de grains à moudre dans ce domaine que dans le très bon Révolte sur la Lune (lecture vivement conseillée) mais Heinlein sait manier sa barque avec efficacité.
Si Double étoile est loin d’être l’un de ses meilleurs récits il constitue néanmoins un honnête reste de cet âge d’or qui fit beaucoup pour la SF et qui se lit encore aujourd’hui avec un certain plaisir, pour peu qu’on arrive à garder à l’esprit l’époque où il fut écrit.
Double étoile (Double star)
de Robert Heinlein
traduit par Michel Chrestien, révision de Julie Pujos
illustration de Chris Alan Wilton
collection Folio SF
éditions Gallimard
304 pages (poche)

Vision aveugle, de Peter Watts

Ce mois-ci Fleuve noir, par le biais de la collection Rendez-vous ailleurs, nous offre un peu de hard-science avec Vision aveugle de Peter Watts.
Canadien d’origine et formé à la biologie des mammifères marins, Peter Watts s’est d’abord illustré avec Rifters, une trilogie de SF consacrée aux grands fonds marins. Pour les anglophones notons qu’il est partisan de la licence Creative Commons et que la plupart de ses écrits sont disponibles directement sur son site.

Le goût de l’immortalité, de Catherine Dufour

Après la très bonne lecture que fut le recueil L’accroissement mathématique du plaisir je ne pouvais que poursuivre mon exploration de l’œuvre de Catherine Dufour. Ce fut donc le tour de Le goût de l’immortalité, dont la suite Outrage et rébellion vient d’ailleurs de paraître.
Ce roman relativement court conte la vie de plusieurs personnages dans une Chine du XXIIème siècle où la pollution et les épidémies ont ravagé la population et poussé les survivants à s’enfermer dans de grandes tours, plus ou moins étagées en fonction d’un nouvel ordre social. En ces « temps intéressants » la narratrice nous explique petit à petit comment elle réussi à obtenir l’immortalité à défaut de la vie éternelle.
Au niveau du fond je n’ai pas eu à me plaindre. Catherine Dufour nous fait de la « vraie » SF, avec une pleine charrette d’idées intéressantes et un futur qui fait peur parce que crédible. Pour la forme, c’est beaucoup de plaisir avec cette plume que j’ai déjà fort appréciée dans son recueil de nouvelles avec encore une fois quelques passages où le style flirte avec celui d’un Stephenson.
Après la flopée de prix que ce livre a, à juste titre, ramassé les éditions Mnémos nous ont offert une réédition enrichie d’une nouvelle inédite dans le même univers et d’une sorte de postface dans laquelle Catherine Dufour nous détaille les inspirations et mille et un détails qu’elle a glissé dans son ouvrage. Le tout sous une couverture de Caza qui ne gâche rien à l’ouvrage.
Voilà donc une lecture qui n’aura pas été du temps perdu et il ne devrait pas s’en écouler beaucoup avant que je m’attaque à une autre œuvre de cette auteur qui laisse espérer de grandes choses pour le futur de la SF française.
alt
Le goût de l’immortalité
de Catherine Dufour
illustration de Caza
Editions Mnémos
268 pages
Pour faire l’acquisition de ce très bon roman, avec les bonus, par ici
Pour ceux qui ne veulent pas les bonus (c’est bien dommage) et préfèrent le poche, c’est par làalt

L’ombre de l’Hégémon, d’Orson Scott Card

Avec la stratégie de l’ombre Orson Scott Card a démarré un fil parallèle à celui de la stratégie Ender. Il ne lui restait plus qu’à y faire suite et il ne s’en est pas privé. L’ombre de l’Hégémon est la première des trois sequels de ce spin-off (avec un peu de chance ça veut vraiment dire quelque chose mais surtout ça fait in). Contrairement à la voix des morts, la suite de la stratégie Ender, on ne fait un grand saut dans le temps et dans l’espace puisque l’on reste sur Terre quelques temps à peine après la fin du précédent volume.

Déchiffrer la trame, de Jean-Claude Dunyach

Pour je ne sais quelle raison j’ai toujours du mal à commencer un recueil de nouvelles. Quelque chose en moi doit penser que les nouvelles sont forcément moins intéressantes à lire que les romans, alors que j’ai proportionnellement été moins  souvent déçu par les recueils. Je ne dois pas être le seul a éprouver cette sorte de répulsion vis à vis des récits courts puisqu’il est un fait établi que les recueils se vendent moins bien que les romans. Et pourtant…