Peur sur la ligne, de Ben Aaronovitch

La série Peter Grant de Ben Aaronovitch est probablement l’une de mes préférées ces dernières années. Entre deux romans de la série, l’auteur a trouvé l’inspiration pour une novella intitulée The Furthest Station (traduit en Peur sur la ligne en français, titre que je ne trouve pas satisfaisant). Voyons ce que l’auteur propose dans ce texte un peu plus court.

Lorsque les signalements de ce qui pourrait être un fantôme sur une ligne de métro se multiplient, la police des transports de sa gracieuse majesté se tourne vers les spécialistes de tout ce qui sort de l’ordinaire. C’est donc à Peter Grant que l’on fait appel pour éclaircir le mystère.

Peter Grant fait partie de ces personnages qui racontent leurs aventures à la première personne et que j’ai toujours plaisir à revoir. Comme avec le Bob Howard de Charles Stross ou le Bernie Gunther de Philip Kerr, il ne me faut pas longtemps pour retrouver dans le texte ce qui me plait dans le personnage.

Pour cette enquête plus brève que d’habitude, Peter va pouvoir compter sur deux soutiens particuliers : Toby, le chien capable de détecter la magie et surtout sa nièce Abigail qui compte bien tout apprendre de la magie. Entre le canidé qui travaille quand il a envie et l’adolescente qui tente de s’immiscer partout, les journées de Peter sont parfois usantes.

Format oblige, l’intrigue de The Furthest Station est plus resserrée que celle des autres épisodes de la série. Le chemin pour arriver à la solution sera donc plus court. Mais Aaronovitch amène quand même quelques idées intéressantes et qui s’intègrent assez bien dans la découverte permanente du monde magique et fantastique par Peter Grant. On retrouve aussi un environnement déjà exploré dans Murmures souterrains : le métro londonien. Mais cette fois on s’échappe un peu de la partie centrale du réseau puisque l’on va justement jusqu’à la station la plus éloignée du centre de Londres.

D’où le titre anglais, bien plus parlant que le titre français qui ne correspond pas vraiment à grand chose. La présence de fantôme sur la ligne Metropolitan ne cause aucunement de phénomène de peur, ça déclenche au mieux de la perplexité ou de la curiosité chez les gens qui y sont confrontés. L’édition française étant enfin passé à la reprise des couvertures de la version originale, ça fait au moins un point à propos duquel je peux arrêter de râler. Par contre, la politique tarifaire numérique est indigne : dix euros pour une novella. La collection Une Heure-Lumière des éditions du Bélial qui propose des textes traduits de longueur équivalente est deux fois moins cher (dix euros c’est le prix de la version papier des novellas dans cette collection).

Avec The Furthest Station, Ben Aaronovitch propose sa première novella de la série Peter Grant. Si les enjeux sont moindres et l’intrigue un peu plus “simple” que dans les romans, j’ai pris plaisir à suivre Peter au cours d’une enquête plus “ordinaire”. Il semble qu’Aaronovitch compte utiliser à nouveau ce format par la suite (notamment pour un texte s’intéressant à l’équivalent allemand de Peter Grant). Je lirai ça avec tout autant d’intérêt.

Peur sur la ligne (The Furthest Station)
de Ben Aaronovitch
traduit par Benoît Domis
illustration de Stephen Walter
éditions J’ai Lu
160 pages (format moyen)

disponible en numérique chez 7switch

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