The Masquerades of Spring, de Ben Aaronovitch

Ben Aaronovitch continue d’explorer son univers par le biais de novellas en parallèle de ses romans. Et après avoir eu des récits centrés sur Peter Grant, sa nièce Abigail, Tobias Winter et Kimberley Reynolds, c’est au tour de Nightingale d’avoir droit à son volume.

Augustus Berrycloth-Young a quitté le Royaume-Uni et est parti s’installer à New-York, loin des affaires magiques. Jusqu’au jour où Thomas Nightingale vient sonner à sa porte pour qu’il l’assiste sur une affaire se passant de ce côté de l’Atlantique.

Cette novella est le texte qui, pour l’instant, se passe le plus loin dans le passé de cet univers puisque l’on est dans les années 1920. C’est donc un monde assez différent de celui auquel on est habitué à lire les autres récits de cette série. On plonge dans une ville où le jazz est en plein essor, le racisme est omniprésent, l’homophobie à peine moins présente et l’alcool est banni par la prohibition. Et l’auteur nous fait bien vivre tout ça, on sent qu’il a travaillé pour essayer d’être bon sur les détails.

Si Nightingale est fort présent dans l’histoire, ce n’est pas lui qui est le narrateur, puisqu’il s’agit d’Augustus. J’avoue que je ne m’attendais pas à ce que ce soit le cas. Ce dernier est un personnage assez agréable à suivre, avec sa façon de raconter les événements. On sent bien sa volonté de ne pas vouloir trop s’impliquer dans certaines affaires, ainsi que de vouloir protéger un minimum sa vie privée.

L’intrigue commence avec une recherche un peu particulière, mais guère surprenante dans l’univers développé par Aaronovitch. Et ça évolue de façon intéressante par la suite, en finissant assez loin de là où ça avait commencé, surtout pour un récit de la taille d’une novella.

J’ai bien aimé ce texte. J’avoue que j’aurai été bien curieux de voir comment Nightingale raconterait lui-même l’histoire, mais le point de vue d’Augustus était vraiment intéressant. En particulier vu le contexte présenté, puisque le narrateur a l’avantage de le connaître bien mieux que Nightingale et donc de nous le présenter tout en essayant de cacher certains informations à son collègue. Je me suis aussi bien amusé en lisant à la fin les résumés d’autres aventures, fictives, d’Augustus et de son majordome et je parierai que l’auteur s’est lui aussi fait bien plaisir en les écrivant. Ça donnerait envie de lire ses ouvrages s’ils existaient réellement.

The Masquerades of Spring
de Ben Aaronovitch
éditions Orion
172 pages (format moyen)

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