Forge of the High Mage, de Ian C. Esslemont

Le temps passe, les livres sortent et on arrive ainsi au dixième roman malazéen écrit par Ian C. Esslemont. Faisant suite aux trois premiers volumes de la série Path to Ascendancy, Forge of the High Mage continue d’explorer la création de l’empire malazéen par Kellanved et Dancer.

La puissance malazéenne commence à bien tenir son emprise sur le continent de Quon Tali. Il est temps de voir au-delà et plusieurs options s’offrent à Kellanved. L’une d’entre elles est constituée de la péninsule de Falar et des îles associées.

Il semble que quelques décennies ont passées depuis la fin de Kellanved’s Reach. L’empire malazéen s’est maintenant forgé une certaine réputation et ses armées ont gagné en puissance. Le fait que Kellanved se lance dans une nouvelle opération offensive alors qu’une partie de ses moyens militaires sont déjà engagés dans des opérations sur un autre continent le montre bien. L’homme est toujours aussi ambitieux et n’hésite pas à courir plusieurs lièvres à la fois.

Ce livre est nettement moins centré sur Kellanved et Dancer que les trois précédents. On sent que l’auteur porte maintenant l’attention sur d’autres figures de l’empire malazéen. Dans ce volume, on voit en particulier pas mal le personnage de Tayschrenn, qui ne semble pas encore avoir atteint le niveau qu’on lui connaît par la suite. On retrouve bien sûr de nombreux personnages aperçus dans les trois romans précédents, comme Cartheron Crust ou Blues (oui, la Crimson Guard est là). J’ai toujours plaisir à retrouver Kellanved et son caractère imprévisible. L’auteur introduit aussi de nouveaux protagonistes, notamment une prêtresse qui ne semble pas vraiment en phase avec son culte. Enfin, on voit aussi apparaître quelques individus que l’on connait déjà par leur trajectoire future, à commencer par un certain Mallick Rel, que j’ai déjà envie d’étrangler à chaque fois que je le vois.

Comme on est dans l’univers malazéen, on n’échappe pas à quelques représentants d’espèces très anciennes et/ou aux restes de leurs civilisations. L’un de ces derniers est d’ailleurs central dans le récit et va causer bien des soucis à la plupart des personnages. Et comme il est question d’îles et de mers, on ne peut pas passer à côté de Mael, dont j’ai beaucoup apprécié le traitement.

Il y a un détail que j’ai beaucoup apprécié. Comme dans pas mal de bouquins de fantasy, et notamment quasiment tous les autres livres de cet univers, l’ouvrage commence avec une carte. Jusqu’ici, rien de particulier. Mais à la fin, on trouve une autre carte, qui représente à peu près les mêmes lieux et contredit clairement la première. Chaque carte aurait été établie suivant un historien différent. J’ai aimé que l’auteur rappelle qu’une représentation de ce type peut donner une idée fausse de la réalité sur le terrain. C’est d’ailleurs un point soulevé par un des personnages qui se plaint justement d’avoir des cartes qui relèvent autant du travail sérieux que de la fantaisie la plus complète.

J’ai donc passé un très bon moment avec ce nouveau épisode de la construction de l’empire malazéen. L’auteur s’éloigne du duo Kellanved/Dancer et permet ainsi de profiter de l’évolution d’autres personnages. On retrouve plein de choses connues avec plaisir tout en découvrant quelques nouveautés intéressantes. Si j’ai bien compris, l’auteur a déjà un contrat pour deux volumes supplémentaires. Que je lirai avec plaisir.

Forge of the High Mage
de Ian C. Esslemont
illustration de Steve Stone
éditions Bantam
463 pages (grand format)

Retour au sommaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *