Xeelee : Vengeance, de Stephen Baxter

Après son recueil Xeelee : Endurance, Stephen Baxter a continué sur sa lancée dans son univers Xeelee avec un diptyque de romans, que j’ai donc lu un peu après le recueil. Voyons donc avec Xeelee : Vengeance comment se passe ce retour à la forme longue dans cette série.

On se retrouve à l’ère de Michael Poole. Pas celui de Transcendance, mais celui de Timelike Infinity (Singularité) et Retour sur Titan (et qui fait des apparitions dans d’autres textes de cet univers). L’humanité a donc colonisé le système solaire et Michael Poole s’apprête à ouvrir un trou de ver pour permettre des voyages plus rapide entre la Terre et Jupiter. Mais quelque chose en sort, contre toute attente.

Si l’on a déjà un peu parcouru l’univers du cycle Xeelee, il parait évident au bout d’un moment que cet ouvrage semble représenter une divergence. Visiblement, on semble partie sur une uchronie de cette histoire du futur. Et c’est assez cohérent avec certaines des choses que l’on connait de cette mystérieuse espèce : la manipulation du temps.

Comme souvent, Baxter propose son lot de séquences impressionnantes : les Xeelees ne sont pas là pour trier les lentilles et ça se voit. Certaines scènes sont de dimensions planétaires, au sens propre, et c’est bien le minimum que l’on peut attendre de l’auteur dans ce genre de série. Autre chose assez régulière chez lui : la multiplicité des solutions que tente d’employer l’humanité, notamment vers la fin de l’ouvrage. Pourquoi se limiter à une seule option dans votre roman quand vous pouvez explorer plusieurs pistes en parallèle. Baxter a déjà pratiqué cela dans plusieurs romans, notamment dans son diptyque Déluge/Arche et une nouvelle fois, il ne s’en prive pas.

Xeelee : Vengeance est dans la lignée de la plupart des romans récents de l’auteur. Le chapitrage est assez court, chaque chapitre proposant une scène pas trop longue qui amène assez d’élément pour se justifier. Il n’hésite pas à faire quelques sauts dans le temps quand il veut passer à la partie suivante de son intrigue, sans trop perdre de temps avec des intrigues complémentaires sans utilité. Au niveau des personnages, Harry Poole, le paternel de Michael, a sans problème la palme du personnage le plus agaçant de l’ouvrage.

Avec ce premier volume, Stephen Baxter entame un diptyque qui m’intrigue pas mal. Je suis curieux de voir en particulier, dans le second volume, si tout cela finit par retomber sur ses pieds avec la continuité déjà existante de cet univers ou si l’on se retrouve véritablement dans un univers parallèle.

Xeelee : Vengeance
de Stephen Baxter
éditions Gollancz
345 pages (format moyen)

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