Sherlock Holmes – Crimes et Châtiments

J’aime bien les point & click et j’aime aussi Sherlock Holmes. Il est donc assez naturel qu’à un moment j’ai tenté la série de jeu que lui consacre le studio ukrainien Frogwares. Et nous (ma femme et moi), avons enchaîné tous les épisodes à partir du deuxième (La boucle d’argent). Nous voici donc à notre sixième jeu de la série.

Cet épisode des aventures de Sherlock Holmes a la particularité de ne pas être centré sur une seule affaire, au contraire des précédents. Ce sont pas moins de six enquêtes que va devoir mener le célèbre détective. Ce mode rapproche pas mal la série de son origine littéraire : la très grand majorité des aventures du détective sont des nouvelles, donc des enquêtes qui ne s’étalent pas sur des centaines de pages.

On joue avec une vue en 3D, que l’on peut utiliser soit à la troisième personne, soit à la première personne. C’est ce dernier choix que nous avons préféré, il permet de déplacer le personnage plus aisément. Visuellement, le jeu est plutôt joli pour son époque.

Holmes apprend beaucoup en observant ses interlocuteurs

Les enquêtes se résolvent en interrogeant les témoins et suspects, en observant les lieux du crime et en essayant d’associer les indices. Chaque entretien avec un personnage inclue une phase pendant laquelle Holmes peut observer minutieusement l’individu pour en retirer certaines informations à partir de détails : usure des vêtements, trace de blessure, absence d’une alliance, type de pendentif, etc. Certains indices sont aussi repérés par le biais d’une sorte de vision holmessienne, dans laquelle on voit bien l’enchaînement d’idées qui amène à la conclusion. Ces éléments reflètent bien le processus par lequel Holmes acquière des informations. Ces dernières permettent éventuellement de poser une question complémentaire aux interlocuteurs et de débloquer une information supplémentaire.

Holmes peut aussi dans certains cas procédés à des analyses : tests chimiques, étude de la coupe d’une corde, etc. Ceci permet de faire quelques mini-énigmes où il faut aligner, ordonner ou grouper les bons éléments pour arriver à une conclusion. En quelques occasions, le détective doit aussi recourir à un déguisement pour faire parler certains interlocuteurs. Là aussi, on doit trouver la bonne combinaison de vêtements, couvre-chef, etc. permettant de produire l’effet recherché. Il arrive aussi qu’Holmes ait recours à ses irréguliers de Baker Street pour obtenir quelques informations. Bref, le jeu exploite bien tous les éléments qui caractérisent bien ses enquêtes.

La résolution passe par l’assemblage des indices

La résolution des affaires se fait par un écran permettant de connecter les indices, la plupart offrant deux interprétations différentes. Ce système permet d’aboutir à plusieurs fins possibles pour chaque enquête, avec deux ou trois coupables potentiels. Une fois ce dernier désigné, il reste à choisir la façon dont Holmes traitera cette révélation : généralement l’une des deux options propose une certaine clémence quand l’autre s’oriente plutôt du côté de la fermeté. Le tout produit une scène finale, avant de passer à l’enquête suivante. Cependant, avant de valider complètement l’enquête, on peut vérifier si la solution choisie est la bonne et si ce n’est pas le cas, on peut revenir en arrière pour assembler différemment les indices.

Le jeu compte en tout six affaires, de genre varié, et pose en toile de fond un petit fil rouge qui fini évidemment par se mettre au premier plan lors de la dernière enquête.

Holmes dispose des meilleurs assistants pour trouver des indices

Si nous avons commencé à jouer à cette série en version française, nous sommes passés à la version anglais en cours de route. C’est très appréciable, notamment sur cet épisode, lorsque l’on maîtrise un peu la langue de bénéficier des différents accents et notamment du phrasé toujours précis et parfois incisif de Sherlock Holmes.

Au final, ce nouvel épisode de Sherlock Holmes nous a bien plu. On s’est parfois un peu triturer la cervelle pour essayer de comprendre qui était le « bon » coupable ou bien comment résoudre certaines énigmes, mais rien qui ait jamais été vraiment trop compliqué. Toute la mécanique d’observation et de réflexion de Sherlock Holmes est bien retranscrite et les personnages bien caractérisés. On sent bien que la série a évolué depuis le début et s’éloigne de plus en plus du point & click. Nous verrons bien comment les choses se présentent dans le prochain épisode, Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter.

Jamais en manque d’une petite pique pour son compagnon d’aventures

Sherlock Holmes : Crimes et Châtiments
développé par Frogwares
édité par Frogwares
disponible sur PC, XBOX 360/One, PS3/4

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