Loterie solaire, de Philip K. Dick

Il y a de cela bien longtemps, j’ai lu quelques romans de Philip K. Dick. J’avais plutôt bien apprécié mais je n’ai pas persévéré, pour je ne sais quelle raison. Ayant malgré tout en stock la majeure partie de ses romans, ainsi que l’intégrale de ses nouvelles, j’ai fini par me dire qu’il serait pas mal de tenter de lire tout ça, de préférence en ordre de publication. Je débute donc par Loterie solaire.

Au 23e siècle, l’humanité a commencé à s’étendre à travers le système solaire et elle est plus ou moins dirigé par le meneur de jeu choisi par un système aléatoire. La plupart des humains sont liés par des serments d’allégeance à d’autres individus ou à des sociétés. C’était le cas de Ted Benteley qui vient d’être licencié et espère trouver un nouveau poste directement auprès du meneur de jeu.

Loterie solaire a été publié en 1955 et l’un des avantages des romans de cette époque, c’est qu’ils ne sont pas épais et se lisent vite. Les auteurs ne perdent pas trop de temps avant de rentrer dans le vif du sujet et on évite les digressions trop longues.

Si l’on démarre l’intrigue en suivant Ted Benteley, l’auteur ne tarde pas à présenter un second personnage principal. Il mène ensuite son intrigue en deux fils parallèles qui se rejoignent à la fin. De côté, ça fonctionne plutôt bien. Par contre, il ajoute un troisième fil narratif, dérivé du deuxième, qui lui part un peu en cacahuètes et dont je ne suis pas très sûr de l’utilité. Du côté défaut, je relève aussi des personnages parfois pas très intéressant et si les femmes sont plus présentes que chez un auteur comme Asimov, ça ne brille pas toujours beaucoup. Par contre, l’aspect pouvoir psy – il y a des télépathes – aurait pu m’agacer un peu, mais finalement c’est bien passé.

Ce que j’ai trouvé vraiment intéressant, c’est le monde décrit par l’auteur. Le principe des serments d’allégeance qui impose une forme de servitude vis à vis d’une autre personne ou d’une société ne me semble pas très loin de ce dont certaines entreprises d’aujourd’hui rêverait. Sachant que la rupture du serment est synonyme de condamnation à mort. On voit aussi très vite que l’idée d’une société dont les dirigeants sont choisis au hasard est assez rapidement détournée pour profiter à certains en particulier.

Un roman dont je n’attendais pas forcément grand chose mais qui est plutôt bien passé. Il y a quelques défauts, que je trouve assez caractéristiques de l’époque de publication du bouquin, mais rien qui n’ait vraiment entravé ma lecture. Et au final, quelques idées intéressantes et qui sont parfois encore un peu d’actualité.

Loterie solaire (Solar Lottery)
de Philip K. Dick
traduit par Franz Straschitz
éditions J’ai Lu
250 page (poche)

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