Sixteen Ways to Defend a Walled City, de K. J. Parker

C’est devenu une habitude chez moi, quand un nouveau K. J. Parker sort, je le rentre dans ma bibliothèque sans même regarder ce qu’il raconte. Sixteen Ways to Defend a Walled City est donc arrivé dans ma pile de lecture et j’ai fini par m’en occuper.

Orhan commande une unité du génie dans l’armée de l’empire Robur. Ils sont rarement présent sur les batailles et s’occupent plus de construire des ponts, entretenir des routes, etc. Mais des circonstances particulières vont les propulser au cœur du siège de la capitale de l’empire.

A la différence de la plupart des autres romans de l’auteur, Sixteen Ways est raconté à la première personne. Ceci fait que l’on n’a pas la variété de poins de vue que l’on a pu observé dans les précédents ouvrages. Par contre, cela offre un ton un peu différent, notamment au niveau de l’humour qui ne passe plus seulement par les dialogues et les pensées, mais aussi par l’interaction du narrateur avec le lecteur. Parker profite aussi de la possibilité de ne pas donner toutes les informations, de présenter des éléments dans le désordre, etc. Bref, on peut toujours se demander si le narrateur est vraiment fiable. Orhan fait aussi un personnage intéressant parce qu’il appartient à une minorité au sein de l’empire dans lequel il vit. Cela lui offre une vision particulière de son environnement et parfois des relations un peu compliquées avec son entourage.

Comme d’habitude chez Parker, c’est précis et détaillé. Orhan a un regard de professionnel sur son activité et il analyse parfois le reste du monde par ce prisme. L’auteur est aussi toujours bon dans sa description d’une guerre et les impératifs qui y sont associés : l’importance de la logistique, le fait qu’une armée doit laisser des effectifs un peu partout pour assurer des garnisons ou pour bloquer les garnisons adverses, etc.

L’une des choses que j’apprécie beaucoup avec Parker, c’est sa peinture humaine. Notamment leur capacité à agir de façon irrationnelle, tout en étant conscient de cette irrationalité. On voyait bien cela dans The Two of Swords avec le personnage kleptomane, incapable de résister à certaines impulsions tout en sachant parfaitement que ça va mal se passer pour lui. On retrouve par moment ce principe dans ce roman et je trouve que ça contribue bien à rendre ses personnages humains.

Enfin, l’auteur sait garder une perspective historique et large sur ce qu’il décrit. Ce qui semble important aux personnages n’est parfois qu’un détail dans un ensemble bien plus vaste. L’épilogue du roman reste dans cette lignée, avec un regard intéressant questionnant les événements passés et titillant la réflexion du lecteur.

Avec Sixteen Ways to Defend a Walled City, j’ai à nouveau passé un très bon moment à lire la plume de K. J. Parker. J’y ai retrouvé beaucoup de choses que j’apprécie chez l’auteur et l’amateur d’histoire que je suis a particulièrement apprécié l’épilogue de l’ouvrage. Je ne vais donc pas hésiter à lire son roman suivant, au titre tout aussi intriguant : How to Rule an Empire and Get Away with It.

Sixteen Ways to Defend a Walled City
de K. J. Parker
éditions Orbit
350 pages (format moyen)

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