Murmures souterrains, de Ben Aaronovitch

Si Magie Noire à Soho, deuxième volume des aventures de Peter Grant de Ben Aaronovitch, était un cran en-dessous du premier, le livre était suffisamment bon pour que je continue avec plaisir la série. C’est donc avec enthousiasme que je me suis lancé dans la lecture de Murmures souterrains.

Après avoir arpenté les rivières puis les clubs de jazz de la ville, il est temps pour Peter Grant de se pencher sur l’une des vieilles institutions de la ville : son métro. Et la victime d’un meurtre étrange étant le fils d’un personnage politique américain, l’équipe dirigée par Nightingale se voit adjoindre une agente du FBI.

C’est une joie de replonger dans l’univers créé par Aaronovitch et retrouver ses personnages, à commencer par Peter lui-même, avec son ton british, toujours en butte au scepticisme de ses collègues et en perpétuelle exploration des possibilités et des limites de la magie. On continue aussi de creuser un peu le personnage de Nightingale, en particulier son passé. Enfin, c’est un plaisir de voir revenir Lesley sur le devant de la scène et de la regarder se former à la magie, en tentant parfois de brûler les étapes.

Ce troisième volume est aussi l’occasion pour Aaronovitch d’élargir un peu son univers et de nous offrir une perspective sur le rapport à la magie dans le reste du monde, notamment par l’intermédiaire de l’agent Reynolds. On poursuit aussi un peu le fil rouge du mage sans visage entamé lors du volume précédent.

Whispers under ground
Illustration de Stephen Walter

Le métro de Londres, le plus ancien du monde, semblait un passage obligé pour la série, tant il offre de possibilités, notamment avec l’envers du décor forcément peu connu de l’usager quotidien et pourtant tout aussi vaste (et encore plus riche) que la partie émergée de l’iceberg. Aaronovitch a d’ailleurs nommé les chapitres de ce volume d’après des stations du métro londonien.

La plume est toujours agréable à suivre, notamment les petites références à la culture geek comme Doctor Who. Par contre, au niveau emballage je préfère très largement la couverture anglaise à la française. C’est peut-être moins adapté au marché français, mais les petits aperçus de plans londoniens sur chaque livre forment un ensemble attirant et plaisant.

Personnellement, j’ai été plus emballé par ce volume, entre autres parce que le précédent me touchait moins avec le thème du jazz, alors que l’exploration de l’univers du métro ne pouvait que me plaire (et dans une teinte nettement différente de celle de Métro 2033 de Glukhovsky). Peut-être aussi grâce à une intrigue dont je sentais moins facilement le dénouement arriver par avance. Et je me ferai un plaisir de lire le volume suivant.

Murmures souterrainsMurmures souterrains (Whispers Under Ground)
de Ben Aaronovitch
traduit par Benoît Domis
illustration de Flamidon
collection Nouveaux Millénaires
édition J’ai Lu
416 pages (format moyen)

Facile à acquérir

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2 réflexions sur « Murmures souterrains, de Ben Aaronovitch »

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