Kellanved’s Reach, de Ian C. Esslemont

Après avoir lu rapidement les deux premiers volumes de la série Path to Ascendancy, je n’ai évidemment pas trainé pour me lancer dans le troisième opus : Kellanved’s Reach. Voyons un peu ce que Ian C. Esslemont a bricolé dans celui-là.

Kellanved et Dancer sont maintenant à la tête de l’île de Malaz. S’il y a un sacré progrès par rapport à leurs débuts à Li Heng, ils sont cependant encore très loin de l’empire qu’ils vont bâtir.

On repart donc pour un volume pas très épais, comme les deux précédents, qui semble presque maigre à côté des pavés du cycle malazéen. On retrouve le duo improbable avec un Kellanved toujours aussi engagé dans sa quête de pouvoir sans fin et un Dancer qui l’accompagne pour arrondir quelques angles et s’occuper des choses banales (comme de devoir porter son comparse trop fatigué). Le décalage entre les deux personnages offre toujours quelques petits moments d’humour assez savoureux. On sent que la route à parcourir est encore longue, mais les deux compères font de grands progrès dans ce volume et on voit pas mal de choses se mettre en place.

On retrouve aussi toute la bande qui s’est constituée sur l’île de Malaz, plus ou moins au service de Kellanved. Et il y a pas mal de choses à organiser. Le nouveau patron donnant des directives un peu floues, voire carrément obscures, et encore seulement lorsqu’il est présent puisqu’il passe une bonne partie du roman en vadrouille un peu partout. Mais cela permet de montrer que l’empire malazéen va se construire grâce à une certaine capacité à l’autonomie des gens qui le composent. On continue aussi de voir comment ces personnages s’installent petit à petit dans les positions qu’on leur connaîtra plus tard. Et on sent bien qu’entre Kellanved et Surly, la situation finira bien par se dégrader à un moment ou un autre.

Le duo improbable va donc faire encore de bons voyages et ça ne va pas être de tout repos. En tout cas, c’est l’occasion de revoir ou de découvrir certains endroits. Mais on voit aussi pas mal d’autres localités par l’intermédiaire de nouveaux personnages qui font leur entrée dans le récit. On constate aussi que le continent de Quon Tali ne baigne pas dans la paix et la sérénité mais qu’au contraire divers coins sont l’objet de conflits de différentes sortes.

Dans l’ensemble, le volume est bien rythmé. On a de bonnes doses d’action, que ce soit physique ou magique. Le quota de trucs vieux comme le monde est là aussi. On reste dans la lignée des deux précédents volumes : des bouquins plus courts et nerveux que le cycle principal ou les autres romans d’Esslemont. En tout cas, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire et j’attends la suite avec intérêt. Il semblerait que le prochain volume s’intitulera The Jhistal (finalement c’est Forge of the High Mage).

Kellanved’s Reach
de Ian C. Esslemont
illustration de Steve Stone
éditions Bantam
331 pages (grand format)

Retour au sommaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *