Après le run de Genevieve Valentine, la série Catwoman démarrée pendant les New 52 se termine comme toutes les autres séries initiées au même moment : à son cinquante-deuxième numéro. Et c’est à Frank Tieri qu’a été confié le soin d’écrire les six derniers numéros de cette série. Je n’en ai pour ainsi dire aucun souvenir. Voyons ce que ça donne à la relecture.
Au revoir Gotham, bonjour Brooklyn. Après avoir quitté sa famille mafieuse, Selina reprend du service en tant que Catwoman, loin du nid d’embrouille de la guerre de clans. Retour donc à la joie de voler des pierres précieuses à des malfrats divers et variés. Sauf que les ennuis vont bien sûr rattraper une Selina qui a vraiment le don pour les attirer. Surtout lorsqu’elle veut bien faire et rendre service à une vieille connaissance.
La voleuse ne va pas rester longtemps loin de Gotham, où elle revient pour se retrouver dans un panier de crabe. On va avoir une petite galerie des affreux habituels : Pingouin, Clayface, Killer Croc, Riddler, Zsasz… Le scénariste nous fait aussi croiser Batgirl, Harley Quinn, Poison Ivy. Et en complément de tout ça, un flic ripou bien décidé à régler son compte à Catwoman. On a donc notre lot d’action, avec une Selina qui donne d’elle-même et encaisse aussi des gnons.
Le cinquantième numéro étant rallongé, numérotation oblige, on commence par y finir l’arc Run like Hell entamé au début du volume, puis on a une petite dizaine de planches avec Night at the Museum, qui replonge dans le passé de Selina et sa rencontre avec un masque particulier dans un musée. Enfin, on a Intruder Alert, un récit franchement anecdotique de quelques planches.
Le volume se termine avec les deux épisodes de l’arc Faceless où il est question de la False Face Society et bien évidemment de Black Mask, un méchant dont Selina n’arrive jamais vraiment à se débarrasser. Avec encore une fois, une petite plongée dans le passé de Selina et un lien avec le récit Night at the Museum vu juste au-dessus.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé ce volume assez satisfaisant. Il y a un assez bon équilibre entre les intrigues à tiroir et l’action et le vol. La caractérisation de Selina me convient, avec son passé qui contient forcément trop de squelettes dans les placards pour que ça ne revienne pas régulièrement lui attirer des ennuis. Le reste de la distribution est sympathique à voir défiler et le scénariste a même repris le personnage d’Alice Tesla, une des rares choses que j’avais vraiment apprécié dans le run d’Ann Nocenti.
Graphiquement, la majeure partie du travail est assurée par Inaki Miranda, qui œuvre dans un style un peu plus mainstream que les artistes du run précédent mais qui est tout à fait adapté au récit. Et c’est nettement moins orienté fan-service que le début de la série, ce qui est vraiment un plus appréciable.
Voici donc un volume et un petit run qui conclu une série qui n’avait pas forcément bien commencé puis avait continuer à peiner pendant les deux premiers runs, avant de s’envoler dans le troisième. Frank Tieri s’occupe de faire redescendre un peu tout ça pour nous proposer un atterrissage en douceur, avant Rebirth, nouveau grand chamboulement éditorial dont DC Comics a le secret. Si Selina / Catwoman aura alors son importance dans le Batman de Tom King, il faudra tout de même attendre deux ans pour qu’elle bénéficie à nouveau de sa propre série, la cinquième du nom. Une série que je compte bien relire et en parler ici.

Catwoman – volume 8 – Run Like Hell
écrit par Frank Tieri
dessiné par Inaki Miranda, Geraldo Borges, Dan Panosian, Alex Konat, Steve Pugh, Giussepe Cafaro & Pop Mhan
encré par Jay Leisten & Elia Bonetti
colorisé par Eva De La Cruz, Blond, Beth Sotelo & John Starr
lettré par Travis Lanham
éditions DC Comics (en anglais)
157 pages