Cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu de novella de la collection Une Heure-Lumière. J’ai donc profité des vacances pour piocher dans ma pile-à-lire et le sort a désigné Barbares de Rich Larson, un auteur dont j’ai déjà croisé les textes dans les anthos Infinity Wars et Made to Order, avec des fortunes diverses.
Yanna offre ses services, ainsi que ceux de son camarade Hilleborg pour guider une paire de jumeaux lors de la visite d’un objet spatial particulier. Une promenade qui n’aura rien de reposant. Surtout si on précise que l’objet en question est organique et qu’Hilleborg est réduit à sa seule tête.
On est donc dans un space-opera avec une orientation organique qui m’évoque un peu Les étoiles sont légion de Kameron Hurley. Mais c’est surtout à Alastair Reynolds que j’ai pensé, notamment à des textes comme Diamond Dogs mais aussi Vengeresse. Pour le premier parce que Rich Larson met en scène quelques idées qui oscillent entre le mécanisme de torture et , pour le second parce qu’il y a un petit aspect chasse au trésor qui se développe dans le récit.
L’auteur rend bien l’ambiance de cet objet organique qui dérive dans l’espace, avec sa faune et sa flore intérieure. C’est étrange et j’ai l’impression que le traducteur a dû faire travailler un peu son imagination par moment pour rendre tout ça en français. L’intrigue n’est pas trop longue, bien adaptée au format novella, assez satisfaisante et s’arrête au bon moment. Le personnage principal, qui sert de narratrice, est agréable à suivre et ses interactions avec les autres personnages évoluent de façon intéressante.
Bref, Barbares est une novella sympathique à lire, avec une histoire assez captivante, des personnages qu’on suit avec un minimum de plaisir et un cadre un peu étrange que l’on découvre en même temps que certains des protagonistes. Tout en éveillant chez moi des souvenirs de lecture d’un de mes auteurs préférés. C’est agréable.

Barbares (Barbarians)
de Rich Larson
traduit par Pierre-Paul Durastanti
illustré par Aurélien Police
éditions Le Bélial
99 pages (poche)
disponible en numérique chez 7 switch