Batman – The Joker Year One, de Chip Zdarsky & Jorge Jiménez

Après le retour de Bruce Wayne dans son monde à la fin du volume précédent, la série fait un détour par deux event : Knight Terrors et Gotham War. L’un comme l’autre ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable et ne sont pas intégrer dans cette édition vo de la série (par contre c’est repris dans le volume 3 de la vf éditée par Urban Comics pour celleux qui veulent quand même le lire). Passons donc à l’arc suivant, couvrant les numéros 139 à 144 de la série.

Batman est donc de retour à Gotham et reprend ses patrouilles nocturnes dans les rues de la ville. Et c’est le moment que choisi son ennemi numéro 1 pour refaire surface. Une réapparition qui va entraîner le réveil du, ou plutôt des, Batman de Zur-en-Arrh.

Le premier arc, Mind Bomb, dure pendant les trois premiers numéros. Avec un Batman qui doit encore faire face à sa némésis, qui semble bien informé sur sa formation. Zdarsky fait quelques références à sa mini-série The Knight, ce qui est assez plaisant. On reprend aussi une dose de Failsafe, qui commence à prendre des allures de croque-mitaine increvable. Tout ça se termine sur une situation qui sera développée dans le volume suivant.

J’ai bien aimé ce récit. Le Joker est vraiment un méchant que j’apprécie de retrouver régulièrement, notamment lorsqu’il manifeste clairement sa connaissance de l’identité réelle de Batman. Le jeu avec la formation passée de Batman, et la mini-série The Knight, m’a bien plu. Visuellement, c’est Jorge Jiménez à la manœuvre et c’est beau. Il fait notamment un bon boulot sur la représentation des Batman de Zur-en-Arrh en reprenant bien le style graphique des différents univers dont ils sont issus.

On passe ensuite à l’arc suivant, The Joker : Year One, sur les trois derniers numéros. Un double récit, dans un passé où l’on voit le personnage du Joker prendre forme et un futur où ce dernier a contaminé la majeure partie de la population et où un Batman aux abois essaie de trouver un moyen de le contrer. Dans le passé, on retrouve évidemment le Red Hood Gang et un Gordon face à la corruption du GCPD.

J’ai trouvé que le mélange Red Hood Gang / police corrompue fonctionne bien. Et j’aime souvent de voir Gordon dans sa période « inspecteur contre le système pourri ». La partie « futur » ne vend bien sûr pas du rêve, mais elle s’articule bien avec celle dans le passé. Et les deux récits font échos à l’arc précédent. L’ensemble est bien agencé. Graphiquement, la partie passé est fait par Giuseppe Camuncoli qui fait un boulot très correct et dont j’aime bien le Gordon. Pour le futur, c’est Andrea Sorrentino qui s’y colle et y a de très belles choses, son style colle bien à cet avenir.

Du côté des backup stories, on commence par deux numéros sur Vandal Savage, avec The Savage Garden of Gotham, une histoire qui peut sembler sans grand lieu avec l’arc en cours, mais qui a son importance pour la suite. Graphiquement j’ai trouvé ça correct sans y voir non plus grand chose de notable. On a ensuite In this together, sur le seul numéro 141, avec des discussions entre différents Batman de Zur-en-Arrh. C’est intéressant et surtout c’est beau, c’est du Dustin Nguyen. Les trois autres numéros n’ont pas de backup story.

Le volume se termine (en vo) sur une trentaine de couvertures variantes, avec quelques trucs très sympathiques dans le lot.

J’ai apprécié ce troisième volume. Dans l’ensemble, j’apprécie ce run de Chip Zdarsky sur Batman. Après la déception que fut le run de James Tynion IV, ça fait plaisir de retrouver un Batman que j’aime. Le Joker a bien sûr déjà eu droit à son lot de récits sur son passé. C’est une des habitudes du comics de super-héros de revisiter régulièrement les débuts de leurs personnages les plus emblématiques. Et j’aime bien la version que nous propose Zdarsky. Visuellement, c’est fait en compagnie d’artistes qui illustrent tout ça très bien. Bref, la relecture fut fort plaisante.

Batman – volume 3 – The Joker Year One
écrit par Chip Zdarsky
dessiné par Jorge Jiménez, Jorge Corona, Mike Hawthorne, Dustin Nguyen, Giuseppe Camuncoli & Andrea Sorrentino
encré par Stefano Nesi
colorisé par Tomeu Morey, Ivan Plascencia, John Kalisz, Alejandro Sanchez & Dave Stewart
lettré par Clayton Cowles
éditions DC Comics (anglais) Urban Comics (français)
232 pages (anglais) 208 pages (français)

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