Je n’en ai pas vraiment parlé jusqu’ici sur ce blog, mais je suis un grand fan de Batman. J’en ai donc lu un bon paquet, qu’il s’agisse de grand arc des séries Detective Comics et Batman, comme Knightfall, Year One, No Man’s Land, etc. ou des séries plus courtes, telles The Cult, Un long Halloween, Arkham Manor… La dernière sur laquelle j’ai mis la main est Batman – The Knight, scénarisée par Chip Zdarsky qui repris peu après les commandes de la série principale (de façon beaucoup plus satisfaisante que James Tynion IV à mon avis).
La série se concentre sur la période pendant laquelle Bruce Wayne fait le tour du monde pour se former à devenir Batman. Un sujet déjà traité maintes fois et dont on nous sert donc ici une nouvelle version. Rien de scandaleux sur le principe, les comics de superhéros réécrivant régulièrement les origines et les événements marquants de la vie de leurs personnages les plus emblématiques.
On retrouve donc quelques personnages récurrents dans les débuts de Bruce Wayne : Henri Ducard, Maître Kirigi ou John Zatara. Heureusement, Zdarsky ne se limite pas au recyclage et apporte aussi de nouveaux protagonistes et ces derniers sont assez bienvenus.
On croise aussi un dénommé Anton qui n’est autre que le futur Ghost-Maker. Un personnage que je n’ai pas vraiment apprécié dans la série Batman, mais je n’ai pas aimé la période avec James Tynion IV à la tête du titre. Cependant, la présence de ce protagoniste apporte un petit quelque chose à cette n-ième redite de la formation de Bruce Wayne. On a ainsi un contraste entre la voie que souhaite suivre Bruce et celle d’Anton, qui semblent au début assez similaire.
Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié la façon dont Zdarsky écrit le personnage de Bruce Wayne. Les interactions avec celles et ceux qu’il croisent au cours de sa formation sont assez intéressantes et sa relation avec Anton fonctionne bien. J’ai aussi beaucoup aimé voir sa relation avec Alfred, personnage que l’on aperçoit rarement dans cette série mais dont on perçoit bien l’importance pour Bruce.
Visuellement, tout ça est joli à voir. Carmine Di Giandomenico est à l’aise avec les personnages et les endroits proposés par le récit. Certes, le Paris proposé reste toujours aussi éloigné de la réalité que la plupart de ses incarnations dans les comics, mais j’y ai quand même senti comme un effort pour que ça ne soit pas trop grotesque. De façon générale, je trouve que Di Giandomenico est un bon choix pour mettre en image cette histoire.
Au final, Batman – The Knight est une mini-série qui ne révolutionne pas le personnage et sa formation mais en fait en relecture agréable à suivre, avec des personnages qui fonctionnent bien et des planches jolies à voir. Pour moi, c’est déjà pas mal.
Batman – The Knight
écrit par Chip Zdarsky
dessiné par Carmine Di Giandomenico
colorisé par Ivan Plascencia
lettré par Pat Brosseau
édité par DC Comics (anglais) Urban Comics (français)
310 pages