Hier, les oiseaux, de Kate Wilhelm

Si j’ai rentré dans ma bibliothèque nombre de livres parce que j’apprécie l’auteurice, j’aime la série, etc. il y a eu des entrées sous des raisons nettement moins évidente. Ainsi, regardant un jour la liste des romans récompensés par le prix Hugo, je vois passer un titre, Hier, les oiseaux, et une autrice, Kate Wilhelm, dont je n’avais jamais entendu parler. Ceci suffit à me faire acquérir l’ouvrage en question. Avant de l’enterrer dans un coin de ma PAL. Récemment, j’ai enfin réussi à m’en occuper.

Alors que la pollution étouffe le monde, la famille Sumner rassemble tous ses membres et se replie sur un grand domaine, tentant de vivre en autarcie pour traverser la catastrophe. David fait partie des scientifiques de la famille et l’inquiétude s’accroit lorsqu’ils comprennent que l’humanité est en train de devenir stérile.

Le livre se compose de trois récits successifs, à trois époques différentes, plus ou moins espacés d’une génération. On commence donc avec David, avant de passer à deux autres protagonistes. Ça fonctionne bien et permet de suivre l’évolution de cette communauté dans le temps.

J’ai eu beaucoup de mal avec le début du livre. J’ai eu l’impression de vivre la fin du monde en accéléré, en voyant le climat qui déconne, la société qui se délite, les maladies qui se répandent, etc. Lire ça alors que l’actualité ressemble de plus en plus au prélude à une apocalypse était particulièrement difficile pour moi. Ce qui fait que toutes les quelques pages, j’interrompais ma lecture pendant plusieurs jours. J’y vois plutôt une qualité pour l’ouvrage et son écriture qui m’a bien fait ressentir l’ambiance de cette fin du monde.

Je ne savais pas trop vers quoi se dirigeait l’autrice au début de l’ouvrage, puisqu’en fait j’ignorais tout de son contenu avant de m’y lancer. Mais le développement qu’elle propose m’a semblé assez cohérent. Les règles qu’elle pose pour son nouveau monde ont des effets qu’elle explore bien. Et cette nouvelle société qui se construit fait face à de nouveaux défis, son mode de fonctionnement créant de nouvelles faiblesses.

J’ai apprécié ce livre. Une fois franchie la première partie dont la lecture a été un peu compliquée pour la raison expliquée plus haut, j’ai poursuivi à un rythme plus normal. On rentre assez bien dans la tête des personnages, avec leurs particularités. Et j’ai trouvé intéressante la façon dont elle développe sa nouvelle société avec ses forces et ses faiblesses. Bref, je pense que ce livre est injustement méconnu.

Hier, les oiseaux (Where late the sweet birds sang)
de Kate Wilhelm
traduit par Sylvie Audoly
illustration de Paul Biddle
édition Le Livre de poche
360 pages (poche)

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