L’Escadron Alphabet, d’Alexander Freed

Poursuivant mon exploration des romans Star Wars plus ou moins récents, j’ai cette fois décidé de tenter l’une des séries se passant après la trilogie d’origine. Et mon choix s’est porté sur l’Escadron Alphabet, premier volume d’une trilogie.

Yrica Quell déserte après la mort de l’Empereur Palpatine. Prisonnières de la Nouvelle République, elle pense ne plus jamais pouvoir voler aux commandes d’un chasseur. Jusqu’à ce qu’on lui fasse une proposition un peu particulière.

On peut résumer l’ouvrage plus ou moins de la façon suivante : des individus au caractère varié sont appelés à travailler ensemble et vont devoir trouver un moyen de se supporter tout en satisfaisant les objectifs fixés par leurs chefs. Le principe est utilisé dans pas mal de films ou de livres et ça peut donner le meilleur comme le pire.

Dans le cadre de L’escadron Alphabet, j’ai eu un démarrage un peu difficile mais la suite s’est très bien passée. Mon problème n’a pas tellement tenu à ce que le livre était dans ses premières dizaines de pages que de ce qu’il n’était pas. Car ce livre n’est pas la nouvelle version de L’escadron Rogue. série de romans de Mickael Stackpole et Aaron Allston que j’ai dévoré bien plus jeune, à une époque où je lisais du Star Wars au kilomètre. Une de mes séries préférées dans cet univers et qui, avec tout le reste de l’ancien univers étendu, a été plus ou moins condamnée à la disparition par Disney après leur rachat de Lucasfilm. J’avais donc un peu l’impression qu’on me recréait la série avec autre chose. Et notamment sans Wedge Antilles, personnage emblématique de l’ancien univers étendu et que la souris vorace a réduit à plus grand chose. Heureusement pour cet ouvrage, j’ai fini par mettre mes griefs à l’égard du studio de côté pour me concentrer sur son contenu, notamment ses personnages et l’intrigue.

Et là, j’ai pris plaisir à la lecture. Les personnages sont presque toujours un élément important pour faire un bon livre. Et dans le cas d’une intrigue où l’on monte une équipe hétéroclite, il est d’autant plus important de bien caractériser les personnages, non seulement pour bien les distinguer mais aussi pour percevoir ce qui rend difficile la collaboration entre eux tout en rendant crédible une éventuelle évolution positive de la situation. Et à ce niveau, je trouve le roman tout à fait réussi. On rentre bien dans la tête des différents membres de l’escadron, plus deux ou trois personnages annexes, avec leur vision du monde, leurs soucis, leur caractère, leurs objectifs personnels et leur perception de leurs collègues.

Du côté de l’intrigue globale, c’est pas mal du tout. J’apprécie de retrouver des références à l’opération cendres, vue dans le jeu Battlefront II, et à ses conséquences. L’ouvrage est le premier d’une trilogie et ça se reflète dans l’intrigue, sans que j’ai trop eu l’impression d’un tome d’exposition assez vide (comme ce fut malheureusement le cas pour le premier Havrefer). Et c’est plutôt bien rempli, ce qui reflète l’épaisseur de l’ouvrage.

Bref, j’étais un peu hésitant à me lancer dans l’ouvrage et le début m’a demandé un petit effort, sans que le livre soit en cause. Finalement, ça s’est fort bien passé. J’ai apprécié les personnages, leur dynamique d’équipe balbutiante, l’intrigue avec une bonne dose d’action bien écrite. Je suis donc tout à fait disposer à lire la suite.

L’Escadron Alphabet (Alphabet Squadron)
d’Alexander Freed
traduit par Thierry Arson
illustration de Jeff Langevin
éditions Pocket
600 pages (poche)

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