L’héritage du Loch Ness, de Boyd Morrison

Après deux premiers volumes dont la lecture fut plaisante, il est assez logique que j’ai lu L’héritage du Loch Ness, troisième épisode des aventures de Tyler Locke par Boyd Morrison. Et si Nessie ne constitue pas vraiment un trésor archéologique, au contraire de l’arche de Noé ou du trésor du roi Midas, l’idée de s’intéresser à la plus célèbre légende aquatique a de quoi éveiller mon intérêt.

En bon globetrotter, Tyler Locke démarre ce nouvel épisode à Paris et plus précisément à la Tour Eiffel avec pour objectif de protéger un sommet politique. Un événement qui va rapidement lancer Locke sur la piste du mystérieux locataire du Loch Ness. Et si Tyler est fort sceptique concernant l’existence réelle de Nessie, il doit conjuguer ses efforts avec ceux d’un témoin de première main qui affirme avoir aperçu la mythique créature : sa propre sœur.

Boyd Morrison prend les mêmes et recommence. La recette commence à être éprouvée et l’auteur sait donc doser ses scènes d’action, ses méchants dignes de n’importe quel film de genre, ses retournements de situation, etc. Ce nouvel épisode se distingue quand même sur quelques points. D’abord, si Tyler et Grant forment toujours le même duo efficace auquel s’adjoint un rôle féminin qui sert aussi de relation romantique à Tyler, la sœur de ce dernier est aussi de la partie. La géométrie du groupe est ainsi modifiée et ce n’est pas plus mal. Ensuite, les deux précédents épisodes tournaient autour de trésors archéologiques plus ou moins mythiques qui n’auraient pas déparé chez Indiana Jones. On change un peu de registre puisqu’il s’agir cette fois d’une créature mythique. On est donc toujours dans le domaine du mythe, mais cette fois il ne s’agit pas simplement de résoudre une énigme pour trouver un objet mais de réussir à traquer une insaisissable créature.

Morrison reste là aussi fidèle à lui-même en essayant d’offrir une explication plus ou moins rationnelle à la question. Comme dans ces précédents ouvrages, la chose est un peu tirée par les cheveux mais offre le minimum d’apparence de vraisemblance pour qu’on ne s’y arrête pas dans la lecture de ce thriller. J’aurais évidemment un regard bien plus critique si le livre prétendait être de la hard SF. Cette volonté d’apporter des propositions rationnelles fait d’ailleurs partie des aspects qui me plaisent bien dans cette série. Et l’utilisation, bien dosée car parcimonieuse, de la figure de Charles Darwin est la bienvenue.

Avec L’héritage du Loch Ness, Boyd Morrison poursuit une série de thrillers archéologiques divertissants qui utilisent assez bien les clichés du genre, tout en essayant de garder une approche rationnelle sur des mythes qui sombrent bien souvent du côté fantastique dans certains ouvrages. Tout ça suffisamment rythmé pour que l’on ne s’ennuie jamais et que l’on ait envie de lire le prochain chapitre. Je vais évidemment poursuivre la série, d’autant plus que le volume suivant publié chez nous parle de Roswell. J’attends ça avec intérêt.

L'héritage du Loch NessL’héritage du Loch Ness (The Loch Ness Legacy)
de Boyd Morrison
traduit par Vincent Basset
illustration de Shutterstock
éditions Bragelonne
360 pages (grand format)

disponible en numérique chez 7switch

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