Après un premier volume que j’ai beaucoup aimé, continuons dans la relecture du run de Genevieve Valentine sur la série Catwoman (quatrième du nom). Ce second volume, le septième de la série, sera le dernier de ce run.
On retrouve une Selina Kyle toujours à la tête de la famille Calabrese et toujours plongée dans les problèmes jusqu’au cou. Et les ennuis viennent à la fois de l’extérieur, notamment du fait d’un Black Mask toujours en embuscade, et de l’intérieur.
On voit bien que Selina est tiraillée entre son rôle de cheffe de famille mafieuse et son alter-ego Catwoman, dont elle partage maintenant l’identité avec autrui. Une situation qui crée aussi son lot de problèmes. On sent bien que le personnage est dans une situation où il ne semble pas y avoir de bonne solution.
J’aime vraiment la façon dont Valentine écrit le personnage de Selina et je trouve qu’elle fait du bon boulot avec les autres, notamment avec Eiko qui est une création que j’apprécie beaucoup et que d’autres créateurices réutiliseront plus tard. J’ai aussi plaisir à voir Stephanie Brown et Killer Croc participer à l’intrigue, tout comme le duo de flic Alvarez & Keyes qui essaient de suivre le feuilleton mafieux en essayant de récupérer quelques miettes pour leur compte.
Je trouve que l’autrice fait notamment un bon boulot au niveau des relations entre les personnages et de leur écriture. Certaines scènes sont économes en mot et parviennent tout de même à faire passer quelque chose. A ce niveau, l’histoire est bien servie par les dessins de David Messina, dont le style est un peu différent de celui de Garry Brown mais colle tout aussi bien à l’histoire.
La série se passant toujours à Gotham, on a bien évidemment de légères répercussions venant de la série Batman, puisque le Chevalier Noir disparait et est remplacé par une version géré par une entreprise. La série Catwoman ne s’imbrique pas trop avec cette trame mais on en voit quand même quelques effets, bien intégrés.
Ce deuxième volume de Genevieve Valentine amène l’arc famille mafieuse à son terme, avec tout ce qu’il faut de drame, de changement et l’inévitable conclusion qui s’impose au personnage.
Du côté des couvertures, c’est Kevin Wada qui s’y colle pour les numéros composants ce volume (les 41 à 46) et je trouve que ça va bien avec le contenu.
Un détail que je n’avais pas évoqué dans ma chronique du volume précédent : Valentine parsème son run de petites citations émanant de femmes de pouvoir : Elisabeth Ière, Lucrèce Borgia, l’impératrice Pulchérie, Aliénor d’Aquitaine ou encore Catherine Sforza. L’autrice égrène ces petits extraits avec ce qu’il faut de parcimonie pour ne pas encombrer l’histoire tout en leur donnant un sens en relation avec son récit. J’apprécie énormément.
Ce volume clôt donc un run qui m’aura beaucoup plu et de mon point de vue permet enfin à cette (quatrième) série Catwoman de proposer quelque chose d’un minimum mémorable, avec des personnages qu’on espère continuer à croiser dans les aventures de Selina Kyle (et ce sera bien le cas pour certains). Il ne me reste maintenant plus qu’un volume à lire pour terminer cette série. Avant peut-être que m’attaquer à une relecture du début de la cinquième série consacrée à Catwoman.

Catwoman – volume 7 – Inheritance (Catwoman Eternal 2 – Tome 2 – Héritage)
écrit par Genevieve Valentine
dessiné par David Messina
encré par Gaetano Carlucci
colorisé par Lee Loughridge
lettré par Travis Lanham
éditions DC Comics (français) Urban Comics (anglais)
150 pages