Après un premier volume avec pas de défaut, je continue ma relecture de Catwoman, période New 52. J’avais peu de souvenir de ce deuxième volume, voyons voir si le niveau remonte un peu.
Tout commence bien sûr par un vol, qui va attirer sur Catwoman l’attention d’un nouveau personnage. On voit aussi comment elle a réorganisé légèrement sa vie avec l’aide de sa nouvelle fourgueuse d’objets volés. En parallèle, le détective Alvarez continue de faire face à l’obstruction de ses collègues alors qu’il reste obnubilé par l’idée d’arrêter Catwoman. Enfin, un mystérieux personnage enlève prostituées et enfants des rues dans la plus grande indifférence du reste de la population et des autorités.
Je continue de trouver que par moment Selina semble vraiment manquer de prudence. Certes, il est dans le caractère de cette voleuse de relever les défis et de parfois s’amuser des obstacles qui se dressent sur sa route, mais je trouve qu’on vire régulièrement à l’inconscience. Je ne suis pas très emballé par la relation qu’elle noue avec Spark. Et graphiquement, c’est encore bien chargé en terme de fan service.
Du côté du mieux, j’ai apprécié l’intrigue centrale de ce volume, avec une Selina qui montre qu’elle n’a pas oublié d’où elle vient et qui se soucie donc un peu de celleux auxquels personne ne prête attention. Dollhouse, méchante figure de ce volume, est bien maléfique pour qu’on lui souhaite sans problème n’importe quel destin funeste. La relation de Selina avec Gwen a quelques bons moments, cette dernière essaie de la brider un peu. Enfin, les interactions de Catwoman avec le détective Alvarez a le potentiel pour des choses intéressantes.
Notons aussi qu’au milieu du volume, on a un tie-in avec l’event Night of the Owls, un crossover qui dérive de la série Batman et centré sur la Cour des Hiboux, une société secrète contrôlant le destin de Gotham. J’ai trouvé ce tie-in assez bien fichu. Il apporte assez d’éléments pour que celleux n’ayant pas lu Batman s’y retrouve à peu près et ça arrive à intégrer cet événement correctement dans le fil de la série Catwoman.
J’ai donc trouvé ce volume globalement meilleur que le précédent. Je continue à soupirer régulièrement du fait d’un fan-service lourdingue que l’on n’aurait déjà plus devoir trouver à de telle dose dans une série publiée pendant les années 2010. Mais l’intrigue dans son ensemble tient pas mal et j’y trouve des choses intéressantes, même si je ne suis pas toujours satisfait de la caractérisation de Catwoman. Je crains un peu le volume suivant, qui débute le run d’Ann Nocenti sur le personnage. Une période dont je n’ai vraiment pas un bon souvenir.

Catwoman – Volume 2 – Dollhouse (Catwoman – Tome 2 – La maison des poupées)
écrit par Judd Winick
dessinée par Adriana Melo & Judd Winick
encré par Julio Ferreira & Mariah Benes
colorisé par Tomeu Morey & Brian Reber
lettré par Carlos M. Mangual & Dezi Sienty
éditions DC Comics (anglais) Urban Comics (français)
144 pages