Assail, de Ian C. Esslemont

Après avoir terminé les dix volumes du Malazan Book of the Fallen de Steven Erikson, me voilà arrivé au bout de la série de six romans écrits par Ian Cameron Esslemont dans le même univers. Que se passe-t-il donc dans ce Assail ?

Alors qu’une partie du monde commence à souffler après les soubresauts de l’empire malazéen et les conflits tournants autour du Crippled God, le continent d’Assail, jusqu’ici un peu à l’écart des événements, devient le théâtre d’une ruée vers l’or.

On part à nouveau à la découverte d’un continent qui étaient régulièrement évoqué dans certains des livres précédents mais que l’on n’avait jamais réellement visité. Les romans écrits par Esslemont ont pour la plupart permis de découvrir de nouveaux coins de l’univers malazéen et j’apprécie beaucoup de visiter ces nouveaux lieux. Tout comme certains endroits aperçus précédemment, notamment dans Blood and Bone et dans Stonewielder, le continent d’Assail n’est pas d’un abord facile. Les eaux qui permettent d’y accéder sont traitresses et c’est l’occasion pour l’auteur d’offrir un poil de suspense.

Ce volume est naturellement l’occasion de retrouver quelques personnages déjà connus, notamment Kyle qui semble enfin pouvoir rentrer dans sa contrée natale, ainsi que certains membres de l’increvable Crimson Guard. Mais c’est aussi, comme toujours, une rencontre avec de nouveaux protagonistes, dont certains seront assez haut en couleur voire un poil improbables. Si quelques personnages m’impressionnent toujours par leur capacité à ne pas se laisser démonter face à des situations impressionnantes, d’autres, comme les « marchands » de Lether, me sont toujours aussi horripilants et je dois avouer que c’est un plaisir de les détester.

Une ruée vers l’or est toujours source de situation intéressante dans une fiction, notamment par l’empilement des profils de personnages qu’elle peut concerner et par la diversité de situations qu’elle peut proposer. Mais ici, il y a évidemment bien plus qu’une simple recherche de pépite dans des cours d’eau en jeu. Des protagonistes qui convergent vers la région, tous ne sont pas réellement intéressés par le précieux métal. Et en tant que dernier volume de la série, ce roman est l’occasion de voir la fin d’un certain nombre de voyages et la résolution de quelques situations. Dans certains cas, on arrive au dénouement d’intrigue commencée il y a plus de dix volumes.

Fantasy épique oblige, Esslemont nous propose quelques scènes assez impressionnantes et j’ai encore réussi à me faire quelques « waouh » en imaginant l’aspect visuel de certaines situations. Il y a parfois matière à de belles choses. Esslemont et Erikson ont réussi à construire un univers dans lequel tout se paye et où le prix est parfois bien lourd. Ce roman est évidemment une nouvelle occasion de le rappeler au lecteur.

Avec ce Assail, Ian C. Esslemont offre une fin à son premier cycle de romans malazéens. Et j’ai trouvé ça plutôt satisfaisant dans l’ensemble. J’ai toujours plaisir à croiser ces personnages improbables, ces situations épiques incroyables et aussi cet univers dont je perçois toujours la richesse et la profondeur. Maintenant, je vais pouvoir me consacrer à nouveau aux novellas qu’a écrit Erikson sur son duo de nécromants, avant de voir dans laquelle des deux séries de préquelles je me lance : la trilogie Kharkanas de Steven Erikson avec Forge of Darkness ou au contraire la série Path to Ascendancy de Ian C. Esslemont avec Dancer’s Lament.

Assail
de Ian C. Esslemont
illustration de Steven Stone
éditions Bantam / Tor
environ 540 pages (grand format) environ 780 pages (poche)

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