Farlander, de Col Buchanan

Depuis quelques temps, on voit arriver diverses séries de ce que certains appellent la fantasy à capuche, c’est à dire des séries centrées sur des personnes à la carrière d’assassin ou de voleur. Le dernier exemple du genre en date dans mes lectures est Farlander, premier volume d’une série écrite par Col Buchanan.

Le principe de cette série repose sur un ordre appelé Roshuns qui garantit à ses clients une vengeance en cas de mort de la main de quelqu’un d’autre. Les clients portent une sorte de sceau qui permet de bien signaler à autrui qu’ils sont protégés. Dans ce roman, on suit principalement Ash, un roshun en fin de carrière au palmarès impressionnant et Nico, un jeune homme désœuvré qui devient son apprenti. Et tout bascule pour eux, ainsi que pour l’ordre entier, lorsque le fils de la Matriarche du puissant empire de Mann tue volontairement une jeune femme protégée par un sceau.

Dans l’ensemble, le fil des évènements est assez classique. On suivra l’apprentissage de Nico, puis la difficile mission qui attend le jeune apprenti et son maitre. L’univers propose deux-trois trouvailles sympathiques tout en restant très classique, et assez privée de magie en fin de compte. Le décor est parfois un peu surprenant dans le niveau technologique choisi et je ne suis pas certain que ce soit toujours parfaitement cohérent, bien que quelques détails m’aient donné matière à réflexion.

Au niveau des personnages, on n’échappe pas aux figures archétypales, avec le vieux rival du maître et son élève qui pourrait devenir soit l’ennemi, soit l’ami de Nico, etc. Le principal défaut à ce niveau réside dans les manniens, incarnation du peuple cruel et violent par excellence et donc parfaitement détestable. Buchanan aurait pu faire preuve d’un peu plus de finesse sur ce point sans pour autant diminuer le coté assez classique de son roman.

La fin appelle éventuellement une suite, qui justifierait peut-être certains des passages assez peu utiles de ce premier volume, notamment tout ceux concernant Bash, dont les agissements ont peu de rapports avec le reste de l’intrigue, ce qui est en soit un peu dommage puisqu’il est l’un des personnages les mieux construits. Les choix fait par l’auteur sur le dénouement de l’intrigue m’ont assez plu dans la mesure où il a réussi à sortir légèrement des sentiers battus sur certains points.

Par rapport aux livres du même genre, Farlander se place en dessous de la très agréable série l’ange de la nuit, de Brent Weeks, mais nettement au-dessus du Fils de l’ombre de Jon Sprunk et se trouve finalement dans une moyenne honnête. Il est donc assez probable que je lise le volume suivant, ne serait-ce que pour voir comment Buchanan compte rebondir.

Farlander

Farlander (Farlander)
de Col Buchanan
traduit par Emilie Gourdet
illustration de Miguel Coimbra
éditions Bragelonne
480 pages (grand format)

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