Patient Zéro, de Jonathan Maberry

Annoncé comme un croisement entre 24 heures chrono et 28 jours plus tard ce roman de Jonathan Maberry piquait ma curiosité. Patient Zéro est classé comme thriller par son éditeur mais on est tout de même à mi-chemin du fantastique/horreur puisqu’il y est question de mort-vivants.
La majeure partie du livre est racontée à la première personne par Joe Ledger, ancien militaire et policier de Baltimore qui se voit proposer d’intégrer une nouvelle organisation chargée de lutter contre un type de menace assez particulier. Depuis quelques temps on voit des zombies se promener dans la littérature à coup de réécriture de grands classiques, du genre Orgueil et préjugés et zombies. Cette fois c’est presque Jack Bauer contre les mort-vivants, ces derniers étant évidemment des terroristes.
Disons le tout de suite, ce n’est pas le genre de livre qui va révolutionner l’imaginaire, marquer durablement la littérature et aider son auteur à remporter le Nobel. Ceci dit le produit est assez bien conçu et le rapprochement avec 24 heures chrono est tout à fait justifié. Au-delà du personnage principal prêt à presque tout pour remplir sa mission, à l’égal du modèle incarné par Kiefer Sutherland, on retrouve la série aussi par le rythme du récit. Le livre est découpé en chapitres courts, régulièrement ponctués de retournements de situation. Le héros nous raconte lui-même l’histoire la plupart du temps mais l’on a droit aussi à quelques chapitres du point de vue d’autres personnages, essentiellement les terroristes ainsi que les comploteurs qui se cachent derrière. Et oui c’est comme dans 24 y a des méchants de toutes sortes qui se manipulent plus ou moins les uns les autres. On a aussi quelques bonnes scènes de fusillages, une ou deux séances d’interrogatoires (point trop musclées cependant), un plan diabolique pour punir les viles puissances impérialistes occidentales, des gadgets technologiques en tout genre, un traitre caché dans l’équipe des « gentils », etc. Il ne manque rien.
Maberry se permet aussi de jouer un peu avec le genre, son héros se demandant pourquoi on fait appel à lui plutôt qu’à James Bond ou Jack Bauer. Sans être d’une très grande finesse le personnage de Joe Ledger est malgré tout assez bien mis en scène. Et puis l’auteur peut se permettre des choses que l’on ne verrait pas à la télé, même dans une série comme 24. Comment réagissent des unités d’élite, surentrainées à casser du terroriste lorsque les personnes sont zombifiés sont… des enfants ?
Au final on a un livre assez distrayant, qui se lit facilement et rapidement, avec son quota d’action et de répliques qui fusent, avec une pointe d’horreur et de frisson, bref une bonne lecture pour les vacances. En attendant peut-être une prochaine aventure de Joe Ledger.
Patient Zéro (Patient Zero)
de Jonathan Maberry
traduit par Arnaud Demaegd
illustration de Sarry Long
éditions Bragelonne
504 pages (grand format)
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Une réflexion sur « Patient Zéro, de Jonathan Maberry »

  1. franchement j’aime bien quand le heros est un gars un peu hors norme avec juste ce qu’il faut de cynisme blase tinte d’un profond professionalisme.

    je me suis regale !

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