La voie du loup, de E. E. Knight

Quand on s’amuse à lister les sous-genres de la SF on finit rapidement par en trouver des brouettes complètes. Et dans le lot il y a celui de l’humanité sous domination extra-terrestre.
La voie du loup, premier volume de la série Terre Vampire de E. E. Knight, s’inscrit dans ce genre là. Environ un demi-siècle avant le début de l’histoire une espèce nommée Kurian est venue s’installer sur Terre et a mis fin à la suprématie de l’être humain. Ces mystérieux Kurian se repaissent des âmes humaines qu’ils moissonnent par l’intermédiaire de créatures nommées Faucheurs. Certains humains résistent, d’autres collaborent et la grande majorité se retrouve coincée entre les deux, essayant simplement de survivre et priant pour ne pas faire partie de la ‘moisson’ suivante.

Heureusement pour les résistants une autre espèce étrangère a fait son apparition, les Tisseurs, dont la principale occupation est de jouer les empêcheurs de tourner en rond vis-à-vis des Kurians. Ces Tisseurs ont la capacité de se lier à certains humains et de leur conférer quelques pouvoirs qui permettent de rééquilibrer le jeu face aux Faucheurs.
Le récit suit David Valentine, jeune homme qui découvre que son défunt père fut membre des Loups, l’un des groupes favorisés par les Tisseurs. Il décide alors de marcher dans les traces paternelles et rejoint une enclave libre en plein milieu des anciens États-Unis. Ce premier roman, car la série en compte déjà huit en anglais, se concentre sur l’initiation de Valentine et ses toutes premières missions en tant que Loup. Par ses yeux on va découvrir peu à peu ce sur quoi repose le régime de terreur imposé par les Kurians. Et c’est évidemment monstrueux car les méchants sont fort méchants, quoiqu’on ne puisse pas non plus prétendre que les gentils soient toujours très sympathiques non plus. Bref on évite pas un peu de manichéisme sans toutefois que la barque ne soit trop chargée. En y réfléchissant un peu les serviteurs humains des Kurians apparaissent finalement plus méprisables que leurs maîtres, dont c’est pour eux semble-t-il la seule façon d’être.
Ce roman m’a très agréablement rappelé la trilogie des Tripodes, de John Christopher, que j’avais lu adolescent et que je recommande chaudement par la même occasion. D’une lecture très agréable, moins d’une semaine de bout en bout, je retiens quand même des chapitres un tantinet long, le genre que l’on retrouve chez Peter F. Hamilton ou Simon R. Green.
Quoiqu’il en soit je lirai avec plaisir le volume suivant de cette série. Petite cerise sur le gâteau cet ouvrage est un inédit directement publié au format poche.

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