L’appel de la Lune, de Patricia Briggs

L’appel de la Lune constitue ma troisième incursion dans le domaine de la bit-lit, cette fameuse littérature qui fait rage outre-Atlantique et met en scène de jeunes femmes dans des mondes proches du notre à ceci près qu’un certain nombre de créatures fantastiques, du genre loup-garou ou vampire, y existent réellement. Je vous ferai peut-être un jour la présentation de mes deux précédentes tentatives, l’une couronnée de succès et l’autre pas. En attendant intéressons-nous un peu à Mercedes Thompson, alias Mercy pour les intimes.

Mercy est mécanicienne dans les Tri-cities, un regroupement de trois villes dans l’état de Washington, autant dire au diable vauvert. En plus de sa passion pour la mécanique des bolides construits outre-Rhin, Mercy a une particularité. C’est une changeuse capable de se métamorphoser en… coyote. Élevée par une meute de loup-garou elle essaye tant bien que mal de maintenir son indépendance au sein des différentes espèces fantastiques qui se côtoient. D’autant plus que sous la pression exercée par les progrès scientifiques, notamment de la médecine légale, un certain nombre de faes ont du révéler leur existence au grand jour. Les autres faes, dont les loup-garous, continuent de cacher leur nature au reste du monde, même si la pression exercée par la science se fait un peu plus élevée tous les ans. Bref c’est donc dans un milieu en équilibre instable qu’évolue la jeune mécano lorsqu’un jeune loup garou vient la voir pour trouver du travail. Lequel loup garou ne tarde pas à se faire assassiner quasiment sous le nez de Mercy. La jeune femme décide alors de prendre les choses en main.

L’un des aspects plaisants du bouquin c’est la relative faiblesse des pouvoirs de Mercy. Contrairement aux loup-garous, vampires et autres créatures elle n’est pas dotée d’une force hors du commun, d’une capacité de guérison très rapide et autres pouvoirs extra-ordinaires. Elle dispose certes de sens plus développés, ce qui lui est régulièrement utile, mais rien de bien détonnant dans le paysage. Du coup elle se retrouve obligée de s’appuyer sur d’autres ou de se débrouiller comme une grande, ce qui n’est pas plus mal.

Ensuite l’aspect romance reste très en retrait, presque en filigrane. On assiste bien à une ou deux scènes du genre mais guère plus ce qui permet d’éviter un côté guimauve que j’ai un peu trop croisé dans une autre série de bit-lit. Je me doute bien que cet aspect risque fortement d’être plus développé dans les prochains volumes mais pour l’instant c’est tout à fait supportable.

Enfin, comme cela semble plus ou moins la règle dans la bit-lit, le récit est raconté à la première personne par l’héroïne elle-même.

Bref, tout ça pour dire que ce fut agréable à lire et que j’aurais plaisir à m’intéresser à la suite, prévue vraisemblablement dans le courant de l’année prochaine. Notons en passant que Patricia Briggs est aussi publiée chez L’Atalante pour une autre série de roman, et qu’une troisième est d’ors et déjà annoncée chez Bragelonne. Visiblement on n’a pas fini d’en entendre parler.

chronique du deuxième volume

et celle du troisième

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