Le Mage du Prince, de Karen Miller

Il y a des jours où j’ai l’impression de commencer plus de nouvelles séries que je n’en termine. C’est très certainement la faute à des auteurs comme Robert Jordan, George R. R. Martin et autre Steven Erikson. Du coup je fait un peu plus attention à la longueur des séries auxquelles je m’attaque, quoiqu’il m’arrive parfois une rechute comme dernièrement avec Acacia de Durham. Tout ça pour dire que Le mage du prince, de Karen Miller, est le premier volume d’un diptyque. Je n’aurai donc point besoin de m’enfiler quinze pavés de mille cinq cents pages chacun pour connaître le fin mot de l’histoire.

Ceci étant dit parlons un peu du livre en lui-même. L’histoire se passe dans le royaume de Lur, un pays protégé du reste du monde par une sorte de barrière magique empêchant un tas d’horreur sans nom de dévaster le secteur (ce qui donne une carte assez ridicule au début de l’ouvrage). La population se divise en deux peuples. Les Doranens représentent la classe dirigeante et maîtrisent la magie, les autres sont dénommés Olkens. L’une des missions du souverain, un Doranen par définition, est de faire littéralement la pluie et le beau temps sur le royaume, par l’intermédiaire de la climagie.

Vient alors notre héros, Asher, pêcheur de son état et fraichement arrivé dans la capitale pour y chercher fortune. Le hasard faisant bien les choses il se retrouve propulsé assistant du prince, sans savoir que le hasard a été aidé par une bande de conspirateurs Olkens persuadés qu’il est le sauveur annoncé par une prophétie annonçant une catastrophe prochainement. En résumé pas grand chose de nouveau sous le soleil. Et pourtant.

Et pourtant ça se lit bien et le mérite en revient principalement à Asher dont on suit le point de vue la majeure partie du temps. Car notre héros observe ce qui l’entoure avec son bon sens de pêcheur pas franchement intéressé par toutes les simagrées de la cour et amateur de solutions pas toujours subtiles. On a ainsi un éclairage assez rafraichissant sur les évènements qui permet de faire passer agréablement les clichés et ficelles épaisses comme des câbles de pont à haubans. Au final une lecture très sympathique émaillée de passages assez savoureux.

Enfin sachez que le livre se termine par un cliffhanger comme j’ai en rarement lu ou vu  (même chez George R. R. Martin c’est dire), ce qui motive d’ailleurs probablement le fait que Fleuve Noir publiera le deuxième volume dès mars prochain. Cela évitera aux lecteurs de se faire du mouron trop longtemps.

Retour au sommaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *