En compagnie de ma femme, je joue principalement à des point & click. Et les ambiances et look de ces derniers sont assez variés. L’un des derniers en date va fureter du côté de l’espionnage. Un genre que nous ne dédaignons ni l’un, ni l’autre.
Dans ce jeu, nous incarnons l’Agent A, un agent secret dont la mission est de s’infiltrer dans le repaire de la terrible Ruby La Rouge pour tenter de faire échouer ses plans diaboliques. Mais le chemin va être parcouru de multiples embûches.
Le jeu a d’abord été publié sur téléphone mobile et ça se voit. Le jeu est en vue subjective, avec des plans assez fixes. Lorsque l’on clique, soit cela déclenche un interaction avec un objet, soit cela nous fait avancer. Un clic droit nous fait reculer. On navigue ainsi entre les pièces du repaire, de façon assez fluide.

Le jeu n’est clairement pas orienté vers les dialogues mais vers les interactions avec les objets et les résolutions d’énigmes. Ces dernières sont assez variées, on a vraiment toutes sortes de puzzles à résoudre, avec un niveau de difficulté fluctuant. On a parfois galéré sur certaines mais dans l’ensemble ça n’a pas été trop difficile et avec un peu d’acharnement on fini par y arriver. En tout cas, on a apprécié cette variété de mystères, ainsi que l’imbrication de certains d’entre eux.
On a aussi beaucoup aimé l’ambiance du jeu. Les créateurices aiment clairement les vieux James Bond, car on retrouve une esthétique qui fleure pas mal les années 1960. Ruby est une méchante dans la pure tradition de la franchise, avec des plans diaboliques, un rire démoniaque et elle semble tirer plaisir à mettre l’Agent A dans la sauce. Son repaire est évidemment un mélange de villa bourgeoise et de salles de contrôle cachée et bourrée d’écrans mystérieux et boutons de toutes sortes. La musique participe aussi beaucoup à cette identification, en utilisant parfaitement les codes sonores de l’univers bondien. De ce point de vue, ce fut un vrai régal.

Nous avons aussi bien apprécié le ton du jeu. S’il n’y a presque pas de dialogue entre les personnages, on a par contre pas mal de commentaire de l’Agent A sur les objets que l’on trouve et les situations dans lesquelles on évolue. Et c’est souvent plein d’humour. Mention spéciale pour les interactions avec une petite souris toute mignonne.
Bref, si le jeu n’est pas très long, puisque nous y avons passé quatre heures et demi, nous avons passé un très bon moment avec. L’ambiance retro, le ton, la musique, les énigmes, tout a participé à faire de ce jeu un grand plaisir. Le seul défaut éventuel est le fait qu’on doive parfois faire pas mal de déplacement d’un bout à l’autre, chose en fait assez récurrente dans les point & click. Mais la fluidité et la rapidité des déplacements avant / arrière à coup de clic de souris ont rendu ça beaucoup plus supportable que dans d’autre jeu du genre. Vraiment pas de quoi ternir une expérience de jeu qui restera pour nous un très bon souvenir.

Agent A : A Puzzle in Disguise
développé par Yak & Co
édité par Yak & Co
disponible sur Windows, OS X, PS4, XBox One, Switch, Android & iOS