Docteur Futur, de Philip K. Dick

Je continue tranquillement mon voyage à travers l’œuvre de Philip K. Dick et j’arrive à un certain palier, puisque je lis le dernier des romans contenus dans le premier volume qui regroupaient certains de ses romans dans la collection Omnibus, un tome intitulé La porte obscure et qui contenait les huit premiers romans de l’auteur, mais pas rangé dans leur ordre de publication original, allez savoir pourquoi. Je me suis cependant tenu à les lire dans cet ordre justement. Bref, me voici donc à Docteur Futur.

Jim Parsons est médecin et mène une vie plutôt tranquille. Jusqu’au moment où un accident de voiture le projette en un temps futur. Une époque où la société a radicalement changé et même son métier est remis en question.

L’intrigue ne perd pas de temps à démarrer, comme dans la plupart des autres romans de l’époque qui du fait de leur faible épaisseur ne pouvait pas perdre cent cinquante pages à installer les choses. On plonge donc rapidement dans un futur bien différent du notre et qui franchement ne fait pas rêver. Parsons est rapidement confronté à un changement drastique par rapport à la profession médicale, ainsi qu’à sa couleur de peau.

Si l’on commence par découvrir ce futur assez différent de notre présent et que l’on voit quelques dissensions dans cette société future, l’intrigue va ensuite repartir sur les rails de la question du voyage temporel et des problèmes qu’il peut engendrer. Dick s’essaie bien sûr au paradoxe temporel et autres soucis associés et je trouve qu’il s’en sort plutôt bien. Avec derrière la question de la prédestination, le libre arbitre, etc.

Comme d’habitude, le livre a un côté daté avec sa vision de la technologie, les rapports homme/femme, etc. Ça a aussi l’avantage, commun à de nombreux romans de l’époque, de ne pas être très long et de se lire rapidement et bien. Et ça me fait du bien de me plonger régulièrement dans cette SF d’autrefois, ça ne dure jamais très longtemps et c’est intéressant de voir si on abordait certains sujets différemment il y a plus d’un demi-siècle ou s’il y a des invariants dans le genre. Je vais maintenant pouvoir passer au recueil Substance Rêve en commençant par L’homme du Haut Château, l’un de ses romans les plus connus. Un livre que j’ai lu il y a plus de trente ans. On va voir comment je le perçois maintenant.

Docteur Futur (Dr Futurity)
de Philip K. Dick
traduit par Dominique Defert & Florian Robinet
éditions J’ai Lu
220 pages (poche)

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