Après un premier volume qui reprenait deux histoires assez longues, le deuxième volume de la série Batman : Urban Legends est nettement plus variée. Ce sont pas moins de dix histoires, en une à trois parties, qui sont reprises.
On commence avec The Caretaker, une histoire en trois épisodes d’une dizaine de pages chacun, mettant en scène l’équipe des Outsiders. L’intrigue tourne principalement autour de Black Lightning et Katana et si les deux personnages ne me sont pas inconnus, je ne peux pas dire que ce soit ceux qui m’intéressent le plus. Ça se lit tranquillement mais sans plus.
On passe ensuite à Sum of our parts, en trois fois dix planches, où l’on s’intéresse à Tim Drake et à sa relation naissante avec Bernard Dowd, un personnage qui est introduit par cette série (il a brièvement existé dans l’univers DC pré-Flashpoint) et qui reviendra plusieurs fois par la suite. J’ai trouvé l’histoire assez bien faite, on plonge bien dans les angoisses du personnage par rapport à sa bisexualité et son expression dans une possible relation avec un ancien ami. Et graphiquement, Ortega se débrouille déjà bien, alors qu’elle ne s’occupe pas encore des backup stories de Wonder Woman.
Dark Knight of the Soul est lui aussi en trois fois dix planches. Cette fois, il est question d’Azrael et de Jean-Paul Valley, dont on peut parfois douter qu’ils sont une seule et même personne. C’est un personnage que j’aime bien et je trouve que dans ce petit récit, Dan Watters lui rend justice, avec son questionnement sur la foi. Tout ça sert vraisemblablement d’introduction à une petite série Sword of Azrael qui sera publié quelques mois plus tard.
On suit Oracle / Barbara Gordon pendant une douzaine de pages, le temps d’une petit enquête contre une hackeuse nommée Vi Ross (éphémère personnage apparu dans le cinquantième et dernier numéro de la cinquième série Batgirl quelques temps auparavant). L’histoire est assez courte mais bien menée et joliment mise en scène, notamment grâce aux dessins de Marguerite Sauvage que je trouve vraiment jolis.
On retrouve ensuite deux amis de Barbara : Stephanie Brown et Cassandra Cain, deux Bargirls. Là aussi on a une petite enquête qui dure une dizaine de pages tout en formant une discussion entre les deux jeunes femmes et qui se termine par se termine par l’apparition de Ryan Wild, personnage issu de la série télé Batwoman. C’est là aussi anecdotique mais sympathique.
Dans Superman Punch, c’est au tour de Luke Fox, alias Batwing, d’avoir sa petite histoire. Et c’est Riddler qui lui casse les pieds, pendant qu’on profite d’un petit flashback avec son frère ainé pour l’aider à résoudre le problème. Et une fin d’histoire très amusante.
On a droit à deux fois vingt-deux planches pour Fear State : Disinformation Campaign, centré sur Kate Kane, alias Batwoman, et sa sœur Beth et son alter ego Red Alice. Comme son nom l’indique, l’histoire se passe pendant l’arc Fear State de Batman, avec le Magistrate et Seer qui viennent foutre le bazar. Mais l’intérêt de l’histoire tient surtout à une Beth Kane qui essaie de maintenir à distance Red Alice et à sa relation à sa sœur Kate. Et globalement ça marche bien.
A nouveau deux fois vingt-deux pages pour The Fearful où l’on retrouve l’équipe des Outsiders. Une intrigue en plusieurs époques puisque c’est rattaché à l’event Future State, une incursion dans un futur possible. Ici, on a même une dose de voyage temporel. C’est pas mal mais j’ai toujours du mal à m’attacher aux membres de cette équipe.
On plonge plus ou moins dans la magie de Noël, le temps des vingt-deux planches de A Carol of Bats, une histoire qui se passe aussi en relation avec Fear State. J’ai apprécié le questionnement qu’a Batman sur la façon dont il peut regagner une confiance perdue.
Enfin, on termine avec The Bats of Christam Past. On y suit pendant vingt-deux planches un Nightwing qui semble avoir un peu de mal à se décider à passer Noël en famille, notamment au vue de différences expériences passées. Il ne manque pas d’excuses pour être en retard, voire ne pas venir. J’ai bien aimé, c’est assez joli à regarder et on commence en nous rappelant qu’un centre commercial américain un soir de 24 décembre, c’est l’antichambre de l’enfer.
Le volume se conclut sur une sélection de couvertures principales et variantes, avec quelques trucs forts sympathiques dans le lot.
Ce deuxième volume est donc nettement plus variés que le précédent et propose pas mal de récits assez anecdotiques mais dont certains sont vraiment sympathiques à lire, surtout que le nombre de pages n’est jamais un critère pour bien caractériser des personnages. Et quand c’est fait correctement, ça fait plaisir.

Batman : Urban Legends – Volume 2
écrit par Brandon Thomas, Meghan Fitzmartin, Dan Watters, Cecil Castelluci, Marguerite Bennett, Camrus Johnson, Alyssa Wong, Tini Howard
dessiné par Max Dunbar, Belén Ortega, Nikola Čižmešija, Marguerite Sauvage, Sweeney Doo, Loyiso Mkize, Vasco Georgiev, Cian Tormey, Alberto Jimenez Alburquerque, Christian Duce
encré par Trevor Scott, Raul Fernandez
colorisé par Luis Guerrero, Alejandro Sanchez, Ivan Plascencia, Marissa Louise, Andrew Dalhouse, Rain Beredo, Nick Filardi, Sarah Stern
lettré par Steve Wands, Pat Brosseau, Ariana Maher, Decca Carey, Alw’s Troy Peteri
éditions DC Comics
272 pages