Fortress Sol, de Stephen Baxter

Cela faisait un petit moment que je n’avais pas chroniqué du Stephen Baxter ici, voici donc l’occasion de combler ce manque, avec un roman sorti l’année dernière avec ce titre un poil intriguant.

Fin du 22e siècle, des créatures à la nature étrange démantèlent Neptune. Face à cette menace, l’humanité s’organise et transforme le système solaire en cachette.

On retrouve différents marqueurs de l’auteur : une petit dose d’évolution, de la mega-ingénierie, des personnages avec une obsession, etc. En plus d’un début qui rappelle un petit peu certains événements d’ampleur au début d’autres ouvrages comme Poussière de Lune ou Galaxias.

L’idée d’une humanité qui se repli sur elle-même suite à un événement traumatique est intéressante. Tout comme la question de la pérennité d’une menace : quand est-ce qu’une menace n’en est plus une ? On voit aussi bien que l’auteur montre comment l’arrivée de nouveaux éléments dans un ensemble relativement ordonné et équilibré peut provoquer des remous.

Bref, il y a des choses intéressantes mais j’ai un soucis avec ce livre. Je le trouve trop long. C’est probablement le cas de nombreux ouvrages que je lis et que j’apprécie, mais ici j’ai trouvé que c’était beaucoup trop pesant. Surtout par rapport à ce que Baxter est capable de produire. Même si ses romans sont parfois un peu longs, ils sont généralement bien remplis en terme d’événements, d’idées, etc. Or, ici je trouve que ça n’est pas le cas. Un des points qui le caractérise bien est la temporalité de l’intrigue. En dehors d’un saut d’un millénaire entre le prologue et la suite du texte, l’ensemble de l’intrigue semble se passer en quelques semaines tout au plus. Alors que dans la plupart de ses romans, il y a des sauts dans l’intrigue de plusieurs années, voire décennies. Et ça a vraiment fini par me gêner dans la lecture de ce livre.

C’est donc une déception. L’auteur a eu des hauts et des bas et là, je pense que c’est peut-être pour moi le bouquin le plus décevant à ce jour dans sa bibliographie. C’est un texte qui conviendrait mieux à une format de novella, voire de nouvelle. J’espère que ça ira mieux à la prochaine lecture.

Fortress Sol
de Stephen Baxter
éditions Gollancz
406 pages (format moyen)

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