L’exploration de l’œuvre de Philip K. Dick continue et je passe au septième roman. Un texte que j’avais déjà lu il y a de nombreuses années et dont j’avais à peu près tout oublié. Je vais donc le redécouvrir pleinement avec cette relecture.
L’humanité a confié son destin à un ordinateur qui prend les décisions pour elle. Mais que se passe-t-il quand l’ordinateur ne répond plus aux questions des humains ?
J’aime bien plonger de temps en temps dans les récits écrits à une époque où les ordinateurs fonctionnaient à coups de cartes perforées. Des futurs où l’on semble pouvoir se déplacer rapidement d’un bout à l’autre du monde. Des futurs aussi où l’on semble être passé par un nouveau conflit mondial, parfois atomique, et où l’humanité semble avoir traversé plus ou moins bien l’épreuve.
Le truc le plus notable pour moi dans ce bouquin, c’est la paranoïa. On voit que l’administration humaine s’est organisée suivant un schéma où chacun suspecte ses collègues et ses subordonnées de comploter contre lui. Avec en prime l’existence d’un mouvement qui s’oppose à ce système et ajoute donc une bonne dose d’inquiétude sur cette paranoïa.
Le principal défaut du bouquin est peut-être le fait que l’on comprend nettement plus vite que les personnages de quoi il retourne. Quoi que je n’arrive pas à savoir si ce fait est volontaire de la part de l’auteur ou si cela vient du fait que depuis la parution de ce roman on a été largement nourri avec des récits exploitant cette idée. En tout cas, le fait que les personnages ne perçoivent pas très rapidement cette menace m’a semblé crédible : ils sont tellement enfermés dans une opposition binaire, qui les obsède littéralement, que l’idée d’une troisième force n’a rien d’évidente pour eux.
Encore une fois, j’ai pris plaisir à lire ce vieux roman de SF. Comme les précédents, il n’est pas très épais et peut donc se lire rapidement. Si le cœur de l’intrigue se voit venir assez rapidement, j’ai apprécié l’ambiance un poil paranoïaque qu’établi l’auteur.

Les marteaux de Vulcain (Vulcan’s Hammer)
de Philip K. Dick
traduit par Monique Bénâtre
éditions J’ai Lu
224 pages (poche)