Ranma 1/2 – Saison 1

Dans les années 1990, je découvre avec le Club Dorothée de nombreuses séries animées japonaises, dont Lamu (Urusei Yatsura en japonais), Juliette je t’aime (Maison Ikkoku en japonais) et Ranma 1/2, trois séries dont je découvre quelques années plus tard qu’elles sont adaptées de mangas dus à la même autrice : Rumiko Takahashi. Une mangaka qui devint rapidement une de mes préférées, non seulement pour ses séries longues mais aussi pour ses récits courts. Si ses dernières séries, Rinne et Mao, n’ont pas le niveau de ventes de ses plus grands succès, elle reste une autrice populaire et régulièrement adaptée en animation. Au point que sa première série, Urusei Yatsura a eu droit il y a quelques années à une nouvelle adaptation animée (dont je parlerai aussi à l’occasion). Et l’année dernière ce fut au tour de Ranma 1/2 de revenir sur les écrans dans une nouvelle version. Une chose que je n’ai évidemment pas raté.

Ranma Saotomé est un ado qui revient d’un long voyage en Chine en compagnie de son père pour parfaire sa connaissance des arts martiaux. Son père le présente alors à son grand ami Soun Tendo et à ses filles. Les deux pères ont convenu des années auparavant de fiancer leur progéniture. Une chose que les enfants découvrent le jour de leur rencontre. Et qui ne recueille pas leur approbation.

Ranma et Akané (on sent la romance en plein épanouissement).

Si cette introduction peut donner l’impression qu’on partirait sur une série de romance (un genre dont Takahashi a créé une grande œuvre, Maison Ikkoku) ce n’est pas vraiment le cas. Ranma 1/2 est surtout une série humoristique tournant autour des arts martiaux les plus improbables qui soient, avec en fil rouge une relation très orageuse entre deux ados, Ranma et Akané.

Oh, il y a aussi un petit détail que j’ai oublié d’évoquer. Suite à un accident survenu en Chine, Ranma se trouve doté d’une faculté particulière : lorsqu’il entre au contact de l’eau froide, il se transforme en fille et ne retrouve son corps de garçon qu’au contact de l’eau chaude. Là, on voit que l’on bascule légèrement dans le fantastique.

Le fils se battant avec son père (oui, ça ne parait pas évident).

Quand j’écris plus haut que l’on voit les arts martiaux les plus improbables, ce ne sont pas de vains mots. Patinage artistique martial, gymnastique rythmique de combat, etc. Takahashi est vraiment capable de transformer n’importe quelle activité en un art martial. Et à chaque fois, Ranma va devoir se surpasser pour battre les meilleur(e)s de la discipline. Car ce garçon est doté d’un manque assez flagrant d’humilité et est persuadé de pouvoir maitriser n’importe quel art martial.

Je pourrais encore tartiner des pages et des pages sur le manga, son intrigue, ses personnages,ses ressorts scénaristiques, son humour, sa mise en scène, etc. mais il faudrait peut-être que je parle de cette nouvelle adaptation animée. C’est bien simple : j’y aime tout.

C’est beau à voir. L’animation est propre, les scènes d’action sont fluides et belles à voir. Les artistes font des choix de styles qui varient et qui me plaisent toujours. On a même une présentation générale de l’intrigue différente au début de chaque épisode, avec un style différent à chaque fois. Bref, y a eu de l’investissement, financier et humain, sur cette série.

Ranma contre son grand rival, Ryoga.

La série adapte bien le manga, en reprenant tous les moments marquants des premiers volumes. Le rythme est bien maîtrisé, avec cette capacité à essayer de construire un peu de pathos avant de sombrer subitement dans la farce. Les protagonistes sont vraiment fidèles à ceux créés par Takahashi. Ils donnent vraiment cette impression d’être sérieux dans l’absurdité. J’ai aussi apprécié l’existence d’un doublage français que j’ai eu plaisir à écouter. Ranma y est suffisant d’orgueil, Akané caractériel à souhait, Soun et Tendo lâchent comme eux seuls savent l’être, Ryoga toujours prompt à faire des étincelles en présence de son rival, etc. Je trouve que les doubleureuses français ont fait du bon boulot.

Du côté musical, j’ai reconnu la patte de Kaoru Wada que j’avais beaucoup entendu sur Inu Yasha (autre série adaptée d’un manga de Rumiko Takahashi). J’ai aussi énormément apprécié les génériques de début et de fin, que j’ai regardé avec plaisir en entier à chaque épisode.

Au final, le seul défaut de cette première saison est de ne durer que douze épisodes. J’en aurais forcément voulu plus. Mais vu la qualité fournie et le plaisir que j’y ai pris, je ne me plaindrais pas trop à ce sujet. D’autant plus que la deuxième saison arrive cette automne. J’espère vivement que cette nouvelle adaptation pourra bénéficier d’encore quelques saisons supplémentaires du même tonneau, ça embellirait clairement mon existence.

L’ambiance est parfois un chouia tendue.

Ranma 1/2 – Saison 1
série animée japonaise
saison de 12 épisode de 26 minutes environ
produite par le studio MAPPA

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