Legends of the Dark Knight

Dans la multitude des publications estampillées Batman dont DC Comics arrose le marché, il y a eu il y a quelques années une petite série anthologique intitulée Legends of the Dark Knight. Série a initialement été publiée en numérique, en seize épisodes, puis reprise en papier en huit numéros, puis enfin regrouper en un unique recueil.

Le volume s’ouvre avec Bad Night, Good Night, un récit en trois parties écrit et dessinée par Darick Robertson. Alors, autant Robertson est un bon dessinateur, autant j’ai un sérieux doute sur ses capacités en tant que scénariste. J’ai trouvé cette mini-mini-série sans grand intérêt, avec une caractérisation aléatoire et une intrigue qui n’a ni queue, ni tête.

On passe ensuite à Haunted, écrit par Stephanie Phillips et dessiné par Max Dunbar. On plonge dans le passé, avec la mise aux enchères d’un objet qui semble très fortement intéresser Oswald Cobblepot. Au point que Bruce Wayne décide de s’en porter acquéreur. Tout ça soulève une affaire qui relie leurs deux familles, avec un soupçon de justice sociale. J’ai trouvé ça très sympa à lire.

Après, on a The Consultant où Martian Manhunter vient faire une petite apparition. L’histoire écrite par Brandon Thomas est assez sympathique, par contre je ne suis pas très convaincu par les dessins de Giannis Milonogiannis, je l’ai trouvé un peu inégal et même vraiment pas bon sur une planche.

Becky Cloonan nous propose une petite rencontre avec Solomon Grundy dans The Curse of Slaughter Swamp. Une petite histoire en dix pages que j’ai apprécié et sur laquelle Dike Ruan livre un travail graphique correct.

Autre petit récit en dix pages, A Hard Rain’s A-Gonna Fall propose une collaboration avec Killer Croc. Matthew Rosenberg à l’écriture et Cian Tormey au dessins s’en sortent bien. Ça ne révolutionne rien – comment pourrait-on le faire en si peu de planches ? – mais ça se lit avec plaisir, notamment grâce à Killer Croc.

Catechism va nous chercher Azrael, qui doit s’allier à Batman pour affronter une menace récurrente de cet univers. Y a pas mal d’action, mais j’ai eu un peu de mal avec cette histoire. Pas du fait de l’écriture de Brandon Easton mais des dessins de Karl Mostert. Pas que ce soit moche, c’est bien, c’est propre, mais simplement son style ne me convient pas trop.

Les dix pages de The Ghost and the Knight sont sympathiques. Che Grayson raconte la poursuite entre Batman et un groupe de voleurs. Où l’on se rappelle que la pauvreté pousse au crime et que l’avidité des uns provoque la pauvreté des autres. Belén Ortega, dont je reparlerai sous peu pour son travail avec Tom King, fait du bon boulot du côté dessin.

Le volume se termine avec Healing, où Yeddye Travis revient sur le trauma originel de Batman, avec un invité inattendu. Ça fonctionne assez bien et les dessins de Nina Vakueva se marient bien au récit.

On a aussi une galerie de couvertures de la série, avec notamment du Riley Rosmo, une bonne dose de Jorge Fornés et un peu de Francesco Francavilla.

Au final, un recueil de récits courts sur Batman avec pas mal d’histoires sympathiques mais rien de vraiment remarquable. Et surtout une première histoire nettement plus longues que les autres et que je n’ai pas trouvé intéressante.

Legends of the Dark Knight
écrit par Darick Robertson, Stephanie Phillips, Brandon Thomas, Becky Cloonan, Matthew Rosenberg, Brandon Easton, Che Grayson & Yedoye Travis
dessiné par Darick Robertson, Max Dunbar, Giannis Milonogiannis, Duke Ryan, Cian Tormey, Karl Mostert, Belén Ortega & Nina Vakueva
encré par Richard P. Clark
colorisé par Diego Rodriguez, Tamra Bonvillain, Jordie Bellaire, Dave McCaig, Matt Hollingsworth, David Baron, Alejandro Sanchez & Ivan Plascencia
lettré par Simon Bowland, Troy Peteri, Deron Bennett, Ariana Maher, Aditya Bidikar & Becca Carey
éditions DC Comics
191 pages

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