Je continue mon parcours parmi les romans de Philip K. Dick. La nouvelle étape est L’œil dans le ciel, un livre que je sais avoir déjà lu une fois mais dont je n’avais pas gardé le moindre souvenir.
Jack Hamilton est en compagnie de sa femme lorsqu’un accident arrive au laboratoire de physique où il travaille. Avec les autres victimes de cet accident, ils constatent rapidement que quelque chose cloche.
Publié en 1957 mais écrit en 1955, le roman date d’une époque où les États-Unis viennent de passer l’apogée du maccarthysme. Cela se voit puisqu’une partie de l’intrigue tourne autour des soupçons qui pèsent sur la femme d’Hamilton et des conséquences pour la carrière de ce dernier. On ne sent pas un grand amour de l’auteur pour cette dérive politique.
L’intrigue explore pas mal l’idée des mondes parallèles et les propositions que fait l’auteur sont intéressantes, surtout vu le principe sur lequel il s’appuie pour cela. Il est aussi pas mal question de problèmes avec la réalité, le fait de savoir si l’on est dans le monde « réel » ou pas se présente, un problème qui reviendra régulièrement dans l’œuvre de l’auteur. J’ai un petit peu pensé à Ubik par moment. On a enfin un petit peu de paranoïa qui se promène, assez en phase avec la question du maccarthysme.
Ces premiers romans de Philip K. Dick ne brillent pas franchement par leurs personnages féminins, qui sont soit absents soit réduits la plupart du temps à des accessoires. Si ça n’est toujours pas particulièrement bon de ce côté, j’ai quand même trouvé que ce roman s’en sortait un peu mieux que les précédents.
Cette relecture, qui tient presque de la première lecture vu que je n’avais aucun souvenir de la précédente, s’est bien passée. J’ai notamment apprécié de voir certains thèmes récurrents de l’auteur se manifester clairement. Prochaine étape : Le temps désarticulé.
L’œil dans le ciel (Eye in the Sky)
de Philip K. Dick
traduit par Gérard Klein
éditions J’ai Lu
250 pages (poche)