Après quatre volumes d’aventures et de rebondissements, le run de Chip Zdarsky sur la série Batman arrive à son terme avec ce cinquième et dernier volume. Voyons un peu comment ce termine cette période.
Après avoir réussi à résoudre ses problèmes avec Failsafe, Batman peut reprendre une vie « normale ». A savoir se méfier d’un Edward Nygma qui semblerait être devenu un honnête homme. Essayer de s’occuper un peu de Wayne Enterprises. S’inquiéter de l’apparition d’un nouveau justicier en ville.
J’ai bien aimé l’empilement de ces mystères. A quel plan participe Nygma ? Qui est ce foutu pseudo-justicier qui ne semble pas là que pour redresser des torts ? Et puis on a une enquête où tous les indices semblent pointer dans une direction que Batman aimerait ne pas suivre. Mais qu’il explore tout de même méthodiquement, avec rigueur. On rajoute par dessus tout ça le retour d’une menace qui avait un peu disparue des écrans radar et que j’aime bien.
Dans l’ensemble, j’ai apprécié la résolution de ces différentes intrigues. Certains éléments ont tout à fait le potentiel de laisser des traces par la suite, même si je sais bien que dans l’univers des super-héros, un nouveau run peut très bien ignorer des éléments marquants du précédent. Et c’est tant mieux, sinon les créateurices seraient submergés par tout les éléments accumulés au fil des décennies.
Graphiquement, c’est variable. On commence par Jorge Jiménez, pour passer à Carmine Di Giandomenico au numéro suivant. On enchaîne après avec Jorge Fornés puis Tony S. Daniel et on termine avec Jiménez en tandem avec Daniel. Cela provoque des changement de style à presque chaque numéro, mais le travail étant propre et chaque numéro restant sur un seul style, ça ne m’a pas dérangé.
Le volume contient aussi, dans sa version anglophone, une bonne partie du numéro 150. Un récit dans lequel un homme de main a en main une information dont il pense qu’elle va enfin signer sa réussite et sa fortune : la véritable identité de Batman. Sauf que c’est plus un prélude aux ennuis qu’à la richesse. J’ai bien aimé cette petite histoire, le traitement fait du sujet me paraissant assez cohérent. Graphiquement, on a deux ambiances qui se côtoient, Denis Cowan dessinant la partie « présent » pendant que Jorge Jiménez s’occupe du « passé ». Les deux styles sont variés mais cohabitent bien dans ces allers-retours temporels.
Comme d’habitude, le volume se conclut par une série de couvertures variants, avec des choses variées. J’apprécie notamment d’y retrouver Mitch Gerads et Jock.
Ce volume conclut donc le run de Chip Zdarsky sur Batman. Un run qui m’aura bien plu. J’ai apprécié les divers aléas provoqués par Failsafe. Je ne trouve pas déplaisant de voir Batman se faire de temps en temps rattraper par les conséquences des plans dans les plans dans les plans que sa paranoïa et son besoin de contrôle le poussent à prévoir. J’ai aimé la façon dont Zdarsky écrit les personnages et dans l’ensemble tout ça est bien illustré par les différents artistes qui se sont succédé. Il semblerait que la série parte maintenant sur une suite à un arc assez mythique : Hush (Silence en VF). On verra si c’est à la hauteur de l’original.

Batman – volume 5 – The Dying City
écrit par Chip Zdarsky
dessiné par Jorge Jiménez, Tony S. Daniel, Carmine Di Giandomenico, Jorge Fornés & Denys Cowan
encré par John Stanisci
colorisé par Tomeu Morey
lettré par Clayton Cowles
editions DC Comics (anglais) Urban Comics (français)
192 pages (anglais) 136 pages (français)