On continue dans le run de Chip Zdarsky sur la série Batman avec ce quatrième volume.
On retrouve donc Batman coincé dans une cellule avec le Joker, pendant que Failsafe prend sa place, en essayant de faire croire que l’homme chauve-souris est mort et a téléchargé sa conscience dans le robot.
L’arc Dark Prisons lui même n’est pas très long, du numéro 145 au 148. Batman se démène pour sortir de prison. Le Joker s’amuse. Quelqu’un refait surface. La Batfamille hésite sur le comportement à adopter face à Failsafe. Quelques méchants habituels s’adaptent (ou pas) à ce nouveau Gotham.
J’ai aimé la façon dont Batman parvient à traverser cette nouvelle épreuve. Notamment les relations avec et au sein de la Batfamille. Ça me fait toujours plaisir de voir ces personnages interagir. Graphiquement, Jorge Jiménez fait du beau boulot et j’aime ça.
Les backup stories de cette partie sont correctes et pas forcément d’un fort intérêt, mais l’une d’elle prépare un peu le terrain pour le prochain arc. On voit aussi dans ces quatre numéros quelques indices de la préparation du crossover qui arrive ensuite : Absolute Power.
Le numéro 149 est un one-shot, en forme d’épilogue à l’arc précédent. Je l’ai trouvé assez touchant, tant par l’évolution d’un personnage au cours de cet épisode, que par la partie finale où l’on retrouve la Batfamille et on a une agréable séquence entre Bruce et Selina.
Le numéro 150 n’est repris qu’en partie, le reste sera dans le recueil suivant. On a donc une dizaine de planches qui font du tie-in sur l’event Absolute Power. Les deux numéros suivants sont aussi des tie-ins de Absolute Power et forment un diptyque où Batman et Catwoman tentent de mettre des bâtons dans les roues d’Amanda Waller. Comme souvent dans les tie-ins, connaître le reste de l’event permet de mieux apprécier la situation, mais ça se lit pas trop mal tout seul. C’est un peu le bazar et graphiquement je trouve ça moins intéressant. Mais j’aime bien la façon dont Zdarsky met en scène le couple Batman / Catwoman. Il fait partie des auteurs qui ont une vision de leur relation qui me convient.
Ces tie-ins ont aussi leur backup story. Le numéro 151 a donc une petite histoire où Harley Quinn va devoir sauver Gotham. J’ai bien aimé, c’est amusant et bien écrit par Tini Howard. Le numéro 152 a lui une histoire qui tourne autour de Black Canary, Nubia et quelques autres personnages réfugiées à Themyscira. C’est beau, mais comme c’est connecté à des morceaux de l’univers DC que je n’ai pas trop suivi ces derniers temps, j’ai eu un peu de mal à y trouver de l’intérêt. Mais Big Barda soigne son entrée en scène, j’apprécie.
Comme d’habitude, le volume se termine par une série de couvertures variantes, avec quelques très belles choses dans le lot.
La VF de ce volume ne contient pas les deux derniers numéros, ce qui ne m’étonne pas puisqu’ils sont liés à un event global de l’éditeur et que les événements qui se passent dans ces deux tie-ins n’ont pas un impact notable dans la suite de la série.
J’ai bien aimé ce volume, on a l’impression qu’on arrive enfin à tourner une page avec possiblement la fin des ennuis avec Failsafe et la conclusion, ainsi que l’épisode épilogue, me conviennent bien. Les tie-ins d’Absolute Power ne sont pas désagréable sans être indispensable. Il reste un volume pour terminer ce run.

Batman – volume 4 – Dark Prisons
écrit par Chip Zdarsky, Tini Howard & Kelly Thompson
dessiné par Jorge Jiménez, Michele Bandini, Miguel Mendonça, Steve Lieber, Marianna Ignazzi, Mattia De Iulis & Mike Hawthorne
encré par Adriano Di Benedetto
colorisé par Tomeu Morey, Romulo Fajardo Jr., Alex Sinclair, Eren Angiolini, Nick Filardi & Giovanna Niro
lettré par Clayton Cowles
éditions DC Comics (anglais) Urban Comics (français)
264 pages (anglais) 208 pages (français)