Shadowrise, de Tad Williams

Après deux premiers volumes que j’avais apprécié, je continue la série Shadowmarch de Tad Williams avec Shadowrise. Je rentre maintenant dans la partie qui n’a pas été traduite en français. Voyons ce que ça donne sur cet avant-dernier volume.

On retrouve la galerie de personnages que l’on avait tous laissé plus ou moins en rade à la fin de Shadowplay. Après un volume de transition, on sent que l’on amorce tout doucement la convergence qui mènera à la fin de la série. Et c’est d’autant moins surprenant que ce troisième volume est en fait la première moitié de ce qui devait être le dernier roman. Car Williams avait prévu de boucler cette série en trois épisodes. Cependant, la taille du manuscrit du dernier opus continuant d’enfler, l’auteur a finalement décider de le couper en deux et donc d’offrir deux romans au lieu d’un seul. C’est une habitude chez lui : sa trilogie de L’arcane des épées avait un troisième volume tellement épais que quasiment personne n’en a refait de cette taille-là depuis (même pas Brandon Sanderson, c’est dire) et sa série en cours, The Last King of Osten Ard, devait être aussi une trilogie mais sera en fin de compte une tétralogie, pour la même raison. L’auteur en plaisante beaucoup en appelant ses séries des Tadologies.

Ça fait toujours plaisir de replonger dans la plume de Tad Williams. Y a une certaine lenteur dans son écriture qui arrive à ne pas m’agacer et qui contribue à me rendre sa lecture agréable. L’auteur continue aussi d’éparpiller des contes et des légendes dans son récit, une chose qu’il apprécié clairement. Et j’aime la façon dont il fait cela, d’autant plus que ces récits peuvent être contradictoire, toutes les cultures ont des versions différentes d’une même histoire. On retrouve aussi l’aspect conte dans les tribulations de certains personnages, en particulier Barric. Ce dernier affronte régulièrement des épreuves qui se présentent au moment opportun, les « dons » qui lui sont fait ne sont pas gratuits, etc.

Comme on s’approche de la fin de la série, les objectifs ou ambitions de certains personnages commencent à se dessiner un peu plus nettement et on commence à comprendre le pourquoi de certaines décisions. On voit aussi que pour la plupart des protagonistes pas mal de chemin a déjà été parcouru et iels ne ressemblent déjà plus beaucoup à ce qu’iels étaient au début du récit.

Voici donc un troisième et avant-dernier volume qui m’a bien plu. On y trouve toujours un peu d’action mais l’intérêt réside surtout dans l’évolution des personnages et l’emboîtement des différents éléments d’intrigues qui commencent à se regrouper. Je suis très curieux de voir comment l’auteur va conclure tout ça dans le dernier épisode : Shadowheart.

Shadowrise
de Tad Williams
illustration de Todd Lockwood
éditions Daw
625 pages (poche)

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2 réflexions sur « Shadowrise, de Tad Williams »

    1. Bonjour,
      Non, il n’y a malheureusement pas de traduction française des deux derniers romans. Et je doute qu’il y en ait une un jour, la collection où paraissait la série s’est arrêtée en 2009. A moins d’une reprise par un nouvel éditeur, ce qui semble peu probable, il n’y aura donc pas de VF de la fin de cette série.

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