Les pantins cosmiques, de Philip K. Dick

Tranquillement, je continue à lire les romans de Philip K. Dick, en suivant plus ou moins leur ordre de publication en anglais. C’est donc au tour de Les pantins cosmiques de passer entre mes mains.

Ted Barton n’a plus remis les pieds à Millgate depuis son enfance. Il n’est pas rare de voir que les vieux souvenirs d’un endroit ne sont pas tout à fait conforme à la réalité, ni qu’un endroit ait pu changer considérablement en quelques décennies. Mais dans le cas de Ted Barton, le problème va bien au-delà : rien ne ressemble à son souvenir.

Le bouquin démarre assez rapidement et le mystère qu’il propose a largement de quoi intriguer. Barton est plongé dans un monde qu’il ne reconnait pas et il ne semble pas décidé à lâcher le morceau. On voit aussi très rapidement qu’il se passe à Millgate des choses assez étranges et que certains personnages semblent avoir une vision de la réalité assez particulière.

Ce livre n’est, pour moi, pas du tout de la SF. On est plutôt dans le fantastique. Barton se retrouve confronter à un monde et des phénomènes qui lui sont étrangers et il n’y a pas la moindre base scientifique au récit. Ceci dit, ça n’a pas été trop déroutant, on voit très vite le genre de récit dans lequel on s’engage. C’est l’un des avantages des vieux romans d’imaginaire qui ne durent pas huit cents pages.

Le bouquin est plutôt bien passé, même s’il n’était pas trop du genre auquel je m’attendais en l’attaquant. Encore une fois, un des avantages des bouquins un peu anciens et pas très longs. On esquive aussi l’aspect SF surannée des précédents romans de l’auteur, puisqu’on n’a pas cette fois d’automate de surveillance ou de voyage d’un système stellaire à l’autre comme on prendrait le train.

L’aspect le plus intéressant pour moi fut finalement la confrontation des souvenirs d’enfance avec une réalité qui ne cadrent plus. Ici on est dans un cas extrême et qui tient du fantastique, mais c’est une expérience que j’ai déjà fait à titre personnel, sur des choses nettement plus triviales et limitées. J’ai donc trouvé intéressant de le voir mis en œuvre dans un roman.

Les pantins cosmiques (The Cosmic Puppets)
de Philip K. Dick
traduit par Luc Estèbe
éditions J’ai Lu
192 pages (poche)

disponible en numérique chez 7switch

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