Axis, de Robert Charles Wilson

Parmi les auteurs de science-fiction qui se font remarquer ces dernières années il y a Robert Charles Wilson. S’il n’est pas nouveau dans le domaine, on trouve trace d’une première traduction en France dès 1992 (Vice versa chez J’ai Lu), ce n’est que depuis le début des années 2000 qu’il a véritablement pris sa place dans le paysage de la SF avec les traductions successives de Darwinia, BIOS, Les Chronolithes, Blind Lake et enfin Spin en 2007. Ce dernier roman fut la consécration pour Wilson, lui permettant de remporter toute une kyrielle de prix dont le Hugo et le Grand Prix de l’Imaginaire.

Les envoyés, de Sean Williams & Shane Dix

Voilà un duo d’auteurs australiens pratiquement inconnus en France. Personnellement je ne connaissais Sean Williams et Shane Dix que par trois volumes de la série du Nouvel ordre Jedi, dans la licence Star Wars. Cette fois, avec Les envoyés, premier volume du tryptique des orphelins de la Terre, j’ai l’occasion de lire quelque chose de plus original.

Coalescence, de Stephen Baxter

Stephen Baxter était connu en France depuis quelques années, notamment grâce aux Vaisseaux du temps et à sa trilogie de la Nasa, mais ce n’est qu’avec la traduction de Coalescence, premier volume de la série des Enfants de la Destinée, que le public francophone à enfin pu accéder à son univers des Xeelees (même si une novella avait tout de même été traduite auparavant dans l’anthologie Faux rêveur, ainsi que quelques nouvelles dans des publications éparses).

La tour de Babylone, de Ted Chiang

De temps en temps on découvre un nouvel auteur plein de promesses. Cette fois c’est Lunes d’encre qui propose un recueil d’un dénommé Ted Chiang : La tour de Babylone. Par la même occasion ça me fait un recueil de nouvelles, moi qui en lit bien trop peu.

Le goût de l’immortalité, de Catherine Dufour

Après la très bonne lecture que fut le recueil L’accroissement mathématique du plaisir je ne pouvais que poursuivre mon exploration de l’œuvre de Catherine Dufour. Ce fut donc le tour de Le goût de l’immortalité, dont la suite Outrage et rébellion vient d’ailleurs de paraître.
Ce roman relativement court conte la vie de plusieurs personnages dans une Chine du XXIIème siècle où la pollution et les épidémies ont ravagé la population et poussé les survivants à s’enfermer dans de grandes tours, plus ou moins étagées en fonction d’un nouvel ordre social. En ces « temps intéressants » la narratrice nous explique petit à petit comment elle réussi à obtenir l’immortalité à défaut de la vie éternelle.
Au niveau du fond je n’ai pas eu à me plaindre. Catherine Dufour nous fait de la « vraie » SF, avec une pleine charrette d’idées intéressantes et un futur qui fait peur parce que crédible. Pour la forme, c’est beaucoup de plaisir avec cette plume que j’ai déjà fort appréciée dans son recueil de nouvelles avec encore une fois quelques passages où le style flirte avec celui d’un Stephenson.
Après la flopée de prix que ce livre a, à juste titre, ramassé les éditions Mnémos nous ont offert une réédition enrichie d’une nouvelle inédite dans le même univers et d’une sorte de postface dans laquelle Catherine Dufour nous détaille les inspirations et mille et un détails qu’elle a glissé dans son ouvrage. Le tout sous une couverture de Caza qui ne gâche rien à l’ouvrage.
Voilà donc une lecture qui n’aura pas été du temps perdu et il ne devrait pas s’en écouler beaucoup avant que je m’attaque à une autre œuvre de cette auteur qui laisse espérer de grandes choses pour le futur de la SF française.
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Le goût de l’immortalité
de Catherine Dufour
illustration de Caza
Editions Mnémos
268 pages
Pour faire l’acquisition de ce très bon roman, avec les bonus, par ici
Pour ceux qui ne veulent pas les bonus (c’est bien dommage) et préfèrent le poche, c’est par làalt

Les sphères de cristal, de David Brin

Une fois n’est pas coutume intéressons-nous à un recueil de nouvelles. Et comme cela fait un petit moment que je n’ai rien lu de David Brin voilà l’occasion d’y revenir.
Les sphères de cristal est un recueil spécifique à la France, paru dans la défunte collection Imaginaires sans frontière. Articulé principalement autour de la thématique des extra-terrestres, de leur présence ou de leur absence, il contient neuf nouvelles et un essai. Les textes sont dans l’ensemble assez courts ce qui permet d’alterner rapidement les ambiances. On passe ainsi de textes relativement sérieux à d’autres nettement plus humoristiques. Feu rouge évoque les short stories décalées de Fredric Brown ou Robert Sheckley alors que les dipneustes résonne avec les Berserkers de Fred Saberhagen ou le Centre galactique de Gregory Benford. La dernière nouvelle, Les pierres de pondération, est peut-être le texte que j’ai préféré, l’auteur y jouant avec la notion de réalité de notre univers.

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La cité du gouffre, d’Alastair Reynolds

On pourrait croire qu’Alastair Reynolds écrit de la fantasy à voir l’épaisseur des pavés qu’il pond mais il n’en est rien, c’est bien de la SF. Voici donc La cité du gouffre, le deuxième opus de la série des Inhibiteurs. C’est épais, le format est grand et ce n’est pas écrit gros. La première différence notable avec le précédent ouvrage, L’espace de la révélation, est le point de vue adopté, puisque la majeur partie de l’histoire est vécue par le narrateur qui nous raconte ses péripéties. Tanner Mirabel, le narrateur en question, va passer la majeure partie du livre à traquer l’assassin de son ancien patron, ce qui va l’amener de sa terre natale, Sky’s Edge, à Chasm City, la fameuse cité du gouffre sur Yellowstone, permettant ainsi de faire le lien avec le premier volume.
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