Top Ten Tuesday : La première phrase des 10 derniers livres que vous avez lus

Je n’en suis plus à ma première participation au Top Ten Tuesday et on dirait que ça va finir par devenir une habitude. Mais je le fais avec une semaine de retard, pour diverses raisons et puis voila. Le thème est donc : La première phrase des dix derniers livres que vous avez lus. Comme on le verra un peu plus bas, il va y en avoir un peu plus de dix. Rappel : Initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani, le Top Ten Tuesday consiste à donner un Top 10 différent tous les mardi, chaque semaine proposant un thème différent. Lelf participe aussi avec le thème de la semaine dernière.

« – Mei ? Dit Miss Carrie. Laisse ta peinture, tu veux bien ? Ta mère est là. »
La guerre de Caliban, de James S. A. Corey. Ayant déjà chroniqué l’ouvrage, vous pouvez y jeter un œil pour plus d’informations.

« At twenty-three minutes past eleven Robert Weil drove his 53 registered Volvo V70 across the bridge that links Pease Pottage, the improbably named English village, with Pease Pottage, the motorway service station. »
Broken Homes (Le rêve de l’architecte), de Ben Aaronovitch. Ayant lu le livre en anglais, je vous donne donc la première phrase dans la langue de Shakespeare. La chronique patiente dans les brouillons et devrait être en ligne d’ici quelques semaines tout au plus.

« L’aube allait pointer dans deux heures. »
« Ressusciter n’est pas toujours facile. »
Carbone modifié, de Richard Morgan. Là, je triche un tout petit peu. La première phrase est la première du prologue, mais la seconde est la première du premier chapitre et me parait une bonne accroche. On a là une phrase qui pose d’entrée de jeu un mystère. Le narrateur était-il donc mort ? Dans un contexte science-fictif on se doute qu’il doit y avoir un système pour ramener quelqu’un de l’au-delà ou quelque chose de similaire et tout ça titille l’imagination. Vous pouvez vous reporter à la chronique pour plus de détails sur ce bon bouquin.

« Comme minuit approchait, les folles couleurs fluorescentes de l’aurore boréale chatoyaient derrière la neige cotonneuse qui tombait sur Newcastle-upon-Tyne. »
La grande route du nord, de Peter F. Hamilton. Là on ne sent pas d’emblée la grande sf tendance space-opera. C’est nettement plus classique et passe-partout. Mais on verra d’ici quelques semaines (encore une chronique presque prête, quelle folie !) qu’il y a nettement plus dans cet ouvrage qu’une évocation de Newcastle pendant l’hiver.

« Il faisait très beau lorsque, rentrant de Prague en compagnie du SS-Obengrupperführer Reinhard Tristan Eugen Heydrich, le Reichsprotektor de Bohême-Moravie, j’arrivai à la gare d’Anhalt à Berlin. »
Prague fatale, de Philip Kerr. Bernie Gunther sait soigner ses entrées et dès la première phrase de cet opus il nous précise qu’il va nous parler d’une certaine figure du régime nazi. Je n’ai pas la place ici de vous recopier tout le premier paragraphe, mais sachez qu’il se termine par une petite pirouette qui pousse à lire rapidement la suite.

« Le vieillard à la démarche incertaine s’arrêta pour lever la tête, tout aussi ébahi que lorsqu’il s’était trouvé devant le temple pour la première fois. »
Atlantis, de David Gibbins. C’est assez passe-partout comme phrase et en entame d’un thriller on pourrait trouver un peu meilleur. Ce n’est malheureusement pas le seul défaut du livre.

« C’est quoi, ce bordel ? »
Zodiac Station, de Tom Harper. Ça aussi c’est très passe-partout, mais ça laisse tout de suite supposer qu’il y a un problème quelque part. Et comme j’en ai causé pas plus tard qu’hier, vous pouvez voir que j’ai nettement plus apprécié ce thriller là.

« citation :Je suis un menteur, un tricheur et un lâche, mais jamais, au grand jamais, je ne laisserais un ami en fâcheuse posture. Sauf, bien sûr, si cela exige de ma part honnêteté, franc-jeu ou bravoure. »
« D’après mon expérience, frapper un homme par-derrière constitue toujours la meilleure des marches à suivre. »
Le prince des fous, de Mark Lawrence. Je vous ai mis la citation qui démarre le premier chapitre, ainsi que la première phrase de ce dernier. Ça pose plutôt bien le personnage principal et indique dès le début au lecteur que ça ne devrait pas trop respirer la bravoure. En tout cas, j’ai bien apprécié l’ouvrage.

« Elle s’appelait Chromis Pasqueflower Bowerbird, et elle avait fait un long voyage pour venir défendre sa cause. »
Janus, d’Alastair Reynolds. Pas la première phrase la plus accrocheuse, mais une phrase qui nous donne tout de même quelques indications : le nom d’un personnage et le fait qu’il y a apparemment quelque chose à défendre.

« Cinquante secondes avant que les premiers tirs n’atteignent le convoi automobile, Paige Campbell pensait à la chute de Rome. »
Le pays fantôme, de Patrick Lee. Ça, c’est de la première phrase qui entraîne. On sait tout de suite que ça va mal démarrer pour un personnage et on va donc rapidement avancer pour comprendre qui, pourquoi, comment, etc.

En prime de ces dix premières phrases, je vous en propose quelques autres provenant d’autres lectures de cette année.

« C’est ce jour-là qu’il fut mis à mort. »
Échec au roi, de Michael Dobbs. Dans le cas du Patrick Lee, les choses ne s’annonçaient pas très bien pour le premier personnage rencontré. Là, c’est carrément foutu d’avance. Et donc, là aussi, qui, pourquoi, etc.

« Alors que la matraque de fer fendait l’air en direction de sa tête, Yukiko regretta de ne pas avoir écouté son père. »
Stormdancer, de Jay Kristoff. Visible, Yukiko est elle aussi bien mal barrée dans cette première phrase. Il va donc falloir en lire un peu plus pour savoir comment elle s’en sort.

« La tempête faisait rage la nuit où Yarvi apprit qu’il était roi. »
La moitié d’un roi, de Joe Abercrombie. Paf, encore un démarrage où l’on balance tout de suite un truc important au lecteur. C’est propre, efficace et le reste de l’ouvrage est bien aussi.

« L’engin volant qui venait de s’écraser devant Friedrich Saxhaüser ne ressemblait en rien à ce que l’officier de renseignement SS avait pu voir jusqu’à présent. »
Le château des millions d’années, de Stéphane Przybylski. L’auteur a visiblement jeté un oeil à certaines des phrases au-dessus et a noté qu’une première phrase qui donne un nom de protagoniste plus une situation appelant un peu de mystère ça donne un bon démarrage. Et surtout, il a compris qu’il fallait aussi travailler correctement le reste de l’ouvrage.

« I did two things on my seventy-fifth birthday. I visited my wife’s grave. Then I joined the army. »
Old man’s war (Le vieil homme et la guerre), de John Scalzi. J’ai regroupé les trois premières phrases ensemble, parce que ça a plus de sens de cette façon, et il n’est d’ailleurs pas impossible que dans la traduction française tout ça soit regroupé en une seule phrase. Bref, on apprend que la narrateur a fêté ses soixante-quinze ans. Et qu’il est allé sur la tombe de sa femme. Jusque là, rien de bien particulier. Et ici arrive la surprise : il s’engage dans l’armée. Pardon ? Dans l’armée, à soixante-quinze ans ? Voila le lecteur bien forcé de continuer un peu plus pour comprendre de quoi il retourne.

« “Don’t be silly, Bob,” said Mo. “Everybody knows vampires don’t exist.” »
The Rhesus Chart, de Charles Stross. Après cette première phrase, on s’attend forcément à découvrir qu’en fin de compte, les vampires existent bel et bien. Je vous en parlerai un peu plus longuement prochainement dans une chronique.

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